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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'allemand par Claudine Layre
Nantes : L'Atalante, février 2024
220 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 979-10-360-0172-7
Coll. "Fusion"
On revient toujours à Hambourg
Une procureur et des policiers se retrouvent dans le restaurant d'un hôtel, situé dans les derniers étages du lieu, afin de fêter un événement. Ils sont partis pour une soirée agréable, mais leur idée de la célébration va être perturbée. En effet, alors qu'ils sont assis et attendent leur repas, un groupe de gangsters prend en otage les clients. Que veulent-ils exactement ? On ne le sait pas trop car ils attendent quelque chose. La tension monte lentement. En parallèle, nous allons suivre l'itinéraire du jeune Henning, qui vit à Hambourg et survit d'expédients et de petits travaux. Afin de changer de vie, il part en Colombie où il travaille dans un petit bar. Un jour il est contacté par des trafiquants locaux qui veulent s'étendre et qui lui demandent d'aller chercher des truands hambourgeois sans grande stature mais suffisamment armés pour organiser le trafic de drogue avec leur pays. Henning repère un groupe de trois jeunes loups et le réseau se met en place à la satisfaction de tous. Mais, alors qu'ils procèdent à une phase d'agrandissement, un gros client est arrêté et dénonce l'ensemble du réseau. Les Colombiens décident alors de faire place nette et Henning doit fuir avec sa petite famille. Mais il sera retrouvé et sa famille tuée.
Évidemment, comme le lecteur s'en doute, les deux fils narratifs vont se rejoindre pour former une intrigue complète. D'un côté une scène assez statique avec une prise d'otages (à laquelle Simone Bucholz offrira plusieurs fins possibles et qui reprend des personnages déjà vus dans d'autres de ses romans) et un récit plus classique d'une entreprise criminelle et de son échec. Les deux récits se répondent bien, même si la tension ne monte pas forcément dans la partie prise d'otages car l'on sent bien que les ravisseurs n'ont pas pour but de réclamer quelque chose et de tuer des otages. Toutefois, s'appuyant sur des chapitres courts, sur un sens aigu de la dramaturgie, l'auteure nous offre avec ce livre son regard personnel, particulier, entre sens du détail et humour, pour construire un polar personnel, intéressant, confirmant son statut particulier dans la littérature noire actuelle. Une excellente découverte et qui se continue de manière intelligente avec cet Hôtel Carthagène.
Citation
On traverse la ville, des trous noirs béent à tous les coins de rue et tirent vers eux la tôle de l'ambulance, Stepanovic est agenouillé à côté de la foutue civière où je suis allongée, il me tient, il tient ma main et me chante un truc, j'aime bien la mélodie, mais le texte est à vomir.