Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
204 p. ; 22 x 13 cm
ISBN 978-2-336-44184-9
Coll. "Rue des Écoles. Littérature"
N'en jetée plus si vous voulez vous marée
Crevette et Baccardi sont deux amis qui partagent beaucoup de choses. Si l'un est officier de police, l'autre est détective privé. Mais dans l'ensemble ils s'entendent bien et se complètent même facilement dans leurs enquêtes. Au début de cette nouvelle intrigue, Baccardi est engagé par une femme bien embêtée car son mari a disparu depuis trois ans et n'a plus donné signe de vie. Afin de régler sa vie, elle a obtenu qu'il soit déclaré mort. Mais cette situation ne plait pas et elle voudrait que le détective reprenne l'enquête et trouve de nouvelles pistes. À peine a-t-il commencé son enquête que Baccardi est victime d'un problème de choc alimentaire qui le met dans le coma. Il va s'y trouver durant une bonne partie du roman. Pendant ce temps, même s'il aimerait avoir un peu de temps pour aller voir son ami, réconforter sa compagne et l'aider dans l'enquête, Crevette doit s'occuper aussi d'une affaire particulièrement lourde : on vient de découvrir dans une poubelle un corps. Or les empreintes digitales ont été effacées et l'identification est d'autant plus complexe que le corps a été congelé, ce qui complique la donne pour comparer avec la liste des gens disparus. Tandis que son chef et le procureur le pressent d'avoir des résultats, y compris en arrêtant des innocents pour faire croire que la police agit, Crevette doit aussi composer avec un nouvel adjoint, Merlu (dont le nom associé à celui de son chef fait beaucoup sourire dans les bureaux) qui est sans doute un grand policier mais qui semble un peu trop délaisser le métier pour les beaux yeux d'une jeune femme, peut-être dangereuse. C'est alors que le policier doit encore plus travailler dans l'urgence. En effet, d'autres corps décongelés commencent à déborder des poubelles et certains détails laissent à penser que l'assassin leur a prélevé des organes avant de recoudre le tout.
Les deux intrigues narratives vont se recouper (et peut-être pas de la façon dont on pourrait s'y attendre) et le lecteur, qui a déjà été séduit par l'univers de Maurice Daccord y retrouvera tout ce qui fait le sel de son œuvre : goût de la bonne chair, jeux de mots réguliers - un côté Michel Audiard assumé et bienvenu -, au sein d'une intrigue policière (ici peut-être un moins solide ou plus évanescente que dans les précédents). Mais il serait idiot de se priver d'un roman rafraichissant qui continue dans la lignée des précédents, entre roman policier et une bonne dose d'humour.
Citation
Tous veulent une interview, tandis que les chaines d'info font le siège de l'Hôtel de police. Comme à chaque fois, on tresse des lauriers au Commandant après lui avoir fait un procès en incompétence. Bref la routine.