Tigre ! Tigre ! Tigre !

Elle descendit à Solna et gagna à pied l'hôtel de police de Sundbybergsvägen en se disant qu'aujourd'hui, enfin, elle allait se décider à dire tout haut ce qui la gênait aux entournures dans cette enquête.
David Lagercrantz - Obscuritas
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 18 octobre

Contenu

Roman - Espionnage

Tigre ! Tigre ! Tigre !

Complot - Prise d'otage - Aérien MAJ lundi 15 juillet 2024

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

À partir de 10 ans

Prix: 7,95 €

Jean-Hugues Oppel
Paris : Syros, janvier 2013
112 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-7485-1348-6
Coll. "Souris noire. Fais-toi peur !"

L'envol d’une ado

Bernard et sa fille Charlotte bichonnent un Piper Saratoga avant son décollage à l'aéro-club. Les deux s'exercent également à une joute verbale sur fond de petit chantage pour savoir quand Charlotte pourra saisir le manche et faire son premier vol. Mais c'est bien la vieille madame Jubies qui prendra son envol avec Bernard. C'est à cet instant que tout bascule : Roger, le mécanicien déboule. Un appel de la météo. Bernard file répondre au téléphone. Une jeep cabossée débarque avec deux hommes à bord qui n'en mènent pas large. L'un est blessé, l'autre armé. Il tire sur le mécanicien et les deux hommes montent à bord de l'avion. Mais cette suite d'événements, Charlotte ne l'a pas vue. Elle s'est cachée dans la carlingue. Elle va donc se retrouver prise au piège avec deux fuyards espions recherchés par un homme de la DGSE et une horde de militaires. Les deux espions ont pris des clichés d'un avion espion, prototype qui n'existe pas, et fuient à basse altitude, sous les radars, vers la Suisse, mais surtout vers un orage. Alors que la tension monte à l'aéro-club, que deux des passagers du Piper Saratoga tombent, que le prototype surnommé Fox-Trot-Zéro décolle intercepter et surtout neutraliser sa cible, Charlotte va devoir composer avec un homme inconscient, les éléments et une ligne électrique très haute tension. Surtout, elle va devoir ne pas paniquer, inconsciente du danger de mort qui la menace pour retrouver le sol et son père.

Jean-Hugues Oppel nous propose un joli récit d'aventure frissonnante. Précis, concis, l'auteur déroule son intrigue à cent à l'heure. Surtout, il nous égrène les caractéristiques des avions, nous fait endosser le costume de l'amateur éclairé (histoire de l'aviation, Histoire - pour comprendre le titre du roman...). Au milieu de ça, il plante une problématique d'espionnage amenée par un prologue en italique où l'on est plongé dans l'entraînement d'un pilote de chasse confronté à un élément extérieur. Le style est sec et efficace. Pourtant l'auteur y met des rondeurs avec ce personnage attachant qu'est Charlotte, inconsciente du danger à l'extérieur de la carlingue, mais consciente du danger présent à l'intérieur. Ensuite avec ce père, Bernard, personnage bonhomme, confronté, lui, à des problèmes économiques, et qui voit sa fille adorée en bien fâcheuse posture, et qui est prêt à péter les plombs. Et puis, il y a cet homme de la DGSE qui pense avant tout à l'intérêt de la nation. Qui fait salement un sale boulot, comme l'explique clairement Bernard à un moment. Les espions sont là sans l'être réellement, l'intrigue se concentrant sur Bernard et Charlotte. De la tension, de l'aventure, des combats qui nous échappent, une lutte de la morale. Un joli roman entre aventure et espionnage, mais un joli roman également d'apprentissage.

Citation

Vous suivez l'actualité de ces dernières années, monsieur Quillan ? Guerre ouverte ou sournoise, des innocents trinquent, c'est fatal. On appelle ça les dommages collatéraux... Ce n'est pas très gratifiant du point de vue moral, je vous l'accorde, mais les intérêts supérieurs de la nation passent avant tout.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 15 juillet 2024
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page