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La Bande de l'abribus. Sale temps pour les faisans
Grand format
Inédit
Tout public
200 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-501-17193-9
Coll. "Black lab"
Sitcom affectueux
La bande de l'abribus a quitté la clinique des Trois Saintes où ses membres se sont connus et ont déjoué un mystère d'assassinats animaliers… Depuis, Yves et Céline ont postulé pour devenirs gardiens de la Villa Larsen, une luxueuse résidence dans le Var, et obtenu le poste. Son propriétaire, Yann Williamsburg, est un lettré et grand spécialiste de Voltaire. Yves et Céline en profitent pour inviter toute la bande de l'abribus à profiter du calme et du soleil. Aurore, la documentaliste, et son amie Jeanne, potière, ainsi que Viviane, la sexagénaire ex-dépressive devenue comptable, se retrouvent donc loin de la clinique. Mais Sénèque, le chien de la maison, fait une drôle de découverte : des cadavres de faisans aux yeux crevés. Voilà qui rappelle de mauvais souvenirs... Mais s'il s'agit d'un avertissement, à qui est-il destiné ? Y a-t-il un rapport avec ces quatre honorables universitaires homme comme femme de divers horizons, et même nationalités, installés sur l'île du Levant toute proche, et pas que pour profiter des plages naturistes ? Est-ce le quintet ou le respectable Yann Williamsburg qui est visé ?
À k-libre, on a bien aimé les précédents romans de l'auteure depuis Vue Mer (qui n'est ni un polar, ni un roman noir, mais de la bonne littérature dite "blanche"). Cette série commençait sous le signe de la loufoquerie. Sortie de son asile, la bande de l'abribus sans abribus perdrait-elle de son intérêt ? Vu l'intitulé, on n'est pas loin des habituelles réunions estivales entre amis vieillissants où sont obligatoirement révélés de Lourds SecretsTM (au cinéma, c'est en train de devenir un genre en soi...), voire à un sitcom, tant l'intrigue policière, quoique assez originale (sans déflorer, le mobile est assez inattendu), n'est pas la partie la plus intéressante. Ce qui fait la différence, c'est d'abord le style de Luce Michel, qui a l'humilité de la fausse simplicité et évoque bien cette atmosphère estivale languissante, puis l'affection que l'on sent pour ses personnages, faillibles et attachants, qui détone en ces temps de thriller industriel cynique. Reste à voir quel détour va prendre la série, si la série persiste...
Citation
Elle, son univers, c'est son atelier, le ronron de son four, la texture de la glaise entre ses mains. Elle travaille en silence, ou avec France Musique, selon son inspiration. Elle travaille surtout et avant tout dans son monde imaginaire, voyant parfois prendre vie l'objet de ses fantasmes. Elle redessine un univers, le pare de couleurs douces ou vives selon son humeur. En un mot, elle créé de la beauté. Pas la mort et la dévastation.