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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Sebastian Danchin
Paris : Archipel, septembre 2024
426 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-8098-4873-1
Tuer c'est aussi supprimer la maladie
Washington Poe est un sergent de police atypique du nord-ouest de l'Angleterre, dans le Cumbria, qui fait partie de la National Crime Agency. Tilly Bradshaw, sa collègue, continue à mener des enquêtes à ses côtés mais elle commence à fatiguer en raison d'une grossesse avancée. Chargée de s'occuper de meurtres ou d'affaires relevant du peu ordinaire, l'équipe est placée sur une nouvelle enquête complexe. Un homme a surveillé pendant des semaines des groupes d'amis afin de glisser lors de fêtes parmi les cadeaux des morceaux de corps humains - principalement des doigts accompagnés du code #DCN6. Après analyse, tout le monde se perd en hypothèses car il semble que le tueur découpeur n'ait pas toujours procédé de la même façon. Travaille-t-il en équipe ? Y a-t-il un imitateur ? On ne peut exclure qu'il s'améliore dans sa technique. Ou alors, il a des raisons particulières. Toujours est-il que les policiers se perdent en conjectures. Surtout il leur faut savoir qui sont les victimes avec juste un doigt quand les empreintes digitales ne sont pas déjà connues. Quand d'autres morceaux de corps sont trouvés cachés dans l'étal d'un boucher puis dans les fonds baptismaux d'une église, tout devient encore plus compliqué. Pourtant, peu à peu, l'enquête progresse et des liens apparaissent entre les victimes, des liens difficiles à trouver, comme si l'assassin cherchait à la fois à narguer les policiers et en même temps à se faire prendre. Mais il faut être plus fort que Washington Poe et ce n'est pas donné à tout le monde.
Voici un roman efficace. Très classique (un tueur mystérieux qui joue aux échecs avec la police pour l'emmener dans le piège qu'il a conçu, des policiers qui n'en font qu'à leur tête, des victimes qui sont peut-être des gens qui doivent payer des fautes passées), Le Guérisseur continue sur la lancée des deux romans précédents de Mike W. Craven après Le Cercle de pierres et Black Summer : sens du rythme et surtout déductions particulières car il faut une grande dose d'ingéniosité pour faire les liens entre un détail de la vie quotidienne et la réalité de l'assassin. Le récit est construit avec soin pour entraîner le lecteur et lui faire partager l'adrénaline de ses enquêteurs. Une fois le train en marche, il roule jusqu'à la fin sur les rails, sans s'arrêter. Une belle machine de thriller.
Citation
Nightingale et Bradshaw avaient assisté à l'entretien sur un écran. La seconde, les traits tirés, ne quittait pas des yeux le visage de celui qui avait bien failli tuer les personnes auxquelles elle tenait le plus.