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Rap au vif
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Inédit
Tout public
Vie, pluie et mort
L'inspecteur de police Ronsard est un solitaire qui se concentre sur ses enquêtes. C'est alors qu'il est envoyé sur une sombre histoire, celle d'une femme retrouvée égorgée, dans une petite rue, seule, sous la pluie. L'inspecteur arrive et se lie avec l'agent Caudron, un jeune policier qui a été le premier sur les lieux. Ronsard le teste et croit qu'il pourrait en faire un bon flic. Il demande donc au commissaire de pouvoir l'avoir comme adjoint sur cette affaire. Ce dernier accepte et en profite pour donner pour mission à Caudron de surveiller son nouveau mentor et de lui rendre compte de ses faits et gestes. Pour l'un comme pour l'autre, une punition peut arriver : être muté aux archives ! Le duo, même s'il pourrait apparaître comme improbable, va commencer son enquête difficile car les relations ne sont pas tendres dans le commissariat. De plus, il y a de fortes chances que l'assassin soit un tueur en série. Et ça n'aide pas à trouver des indices probants et des pistes faciles. Lorsque le coupable récidive et qu'il semble qu'il s'en prenne non seulement à des femmes, mais surtout à des femmes voilées, musulmanes, la pression s'accroit et la hiérarchie impose des résultats rapides. Le policier et son adjoint pensent avoir trouvé une piste qu'ils creusent. Des solutions apparaissent mais elles sont ennuyeuses et on leur demande de ne pas trop investiguer dans le sens qu'ils voudraient. Difficile d'obéir dans ces conditions...
Le récit de Soufyan Heutte est de facture classique et brasse des données que l'on a déjà vues avec un tueur en série dont les pensées perturbantes reviennent dans certains chapitres, des victimes tuées de manière sauvage, des crimes sous la pluie, dans le noir, avec des policiers pas forcément soutenus par leur hiérarchie, pas forcément en pleine forme physique et mentale non plus. Sur ce schéma, le romancier offre une variation qui n'hésite pas dans la noirceur et qui, au forceps, détaille et dénote sa façon de raconter, l'engluant dans le sombre, n'offrant aucune échappatoire, sans jamais forcer le trait, ni le glauque, la rythmant avec soin pour en proposer une version proche d'autres mais pourtant se l'appropriant et en offrant un récit d'une bonne tenue, intéressante et intelligente.
Citation
Les yeux fermés, il se récapitule la scène. Un corps sans vie exposé à la vue de tous. Un trophée de chasse au milieu du salon plein d'invités. Il se dit que le tueur est aussi précautionneux qu'orgueilleux. Deux qualités qui s'entremêlent.
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