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Grand format
Inédit
Tout public
378 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-38483-176-0
Coll. "Romans historiques"
Si vis pacem, para bellum
Valentin Joubert est un inspecteur de police qui, après avoir fait ses preuves à Marseille et à Lyon débarque sur Paris en 1938 et intègre le prestigieux 36 quai des Orfèvres. Pour l'heure, une cousine l'héberge et lui découvre son supérieur hiérarchique, Roger Boisset. Ce dernier, particulièrement véreux, commence à lui montrer le métier mais également l'entraîne dans une maison close où il touche des dessous de table. Sur l'insistance de Boisset, on lui propose alors de tester une des femmes de la maison. Croyant pouvoir s'en sortir par un biais, Joubert demande une rousse, car il n'en a pas vu. Pas de chance il y en une et elle lui plait. Mais il arrive aussi à déjouer une tentative de le prendre en photo pour le faire chanter durant ses activités physiques. Une entrée en matière remarquée qui va avoir bien des conséquences car Joubert ne se sent pas à l'aise et est prêt à dénoncer les flics corrompus qui l'entourent. Boisset et son supérieur Lèchevin aimeraient qu'il se taise. Quelques jours plus tard, Joubert se promène dans les quartiers interlopes de Paris et surprend deux tueurs qui vont effectuer un contrat. Il pousse la femme visée et tire sur les tueurs qui s'enfuient. Il se trouve que la femme est l'épouse d'un des grands caïds qui va prendre en amitié ce jeune policier. En menant des investigations, ils découvrent que la personne visée était l'inspecteur et que le contrat viendrait d'un policier. Lèchevin décide de crever l'abcès en faisant prendre des photos de Joubert avec le caïd, ceci afin de le pousser à la démission. Dans l'intervalle, le policier doit intervenir pour "sauver" un juif qui est venu tuer un ambassadeur (l'affaire qui servira de prétexte pour la nuit de cristal) et entre en contact avec un officier SS qu'il retrouvera par la suite dans une affaire glauque.
Gilles Milo-Vacéri nous propose une histoire avec un policier qui arrive dans un nouveau poste et y découvre la "vraie vie". Mais le lecteur se pose des questions car ce policier réagit souvent de façon étrange, comme s'il avait un secret à cacher. S'appuyant sur une documentation précise, le roman ne révèle sa solution que dans les dernières pages. En attendant il nous permet de suivre de manière facile, une intrigue classique mais bien menée qui nous présente bien la période et ses ambigüités. L'auteur nous avait habitués à des romans s'inscrivant dans le cadre de séries et c'est peut-être le cas ici. En tout cas, le roman est plaisant, intéressant et en lire la suite, si elle est de la même qualité, ne serait pas un immense sacrifice. Bien au contraire.
Citation
Ce matin-là, Joubert arriva plus tard, car il devait se rendre à l'IGS pour témoigner devant un haut fonctionnaire, étant donné la gravité des faits dénoncés. Quand il mit le pied à l'étage de son service, il sentit l'effervescence qui régnait et s'en étonna.