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Parker: The Hunter - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Tonino Benacquista
Paris : Dargaud, mars 2010
144 p. ; illustrations en couleur ; 26 x 18 cm
ISBN 978-2-205-06472-8
Darwyn Cooke au service de Richard Stark
Il y a Richard Stark et Donald E. Westlake. Parker et Dortmunder. Un même écrivain. Deux héros différents. Dortmunder, désabusé et désopilant. Parker, cynique et violent. Darwyn Cooke est une des stars actuelles du Comic. Canadien d'origine, il a réussi à convaincre Donald E. Westlake (on lui a dit qu'il connaissait Richard Stark assez bien) avant sa mort de mettre en case son héros froid et méthodique. Dans une bande dessinée graphique, en bichromie noir et vert, Cooke alterne présent et passé à mesure que Parker sème la mort. À l'origine, un coup fumant dans une base de rebelles sud-américains. 90000 dollars à la clé. Un coup à quatre. La copine de Parker, deux associés et Parker. Seulement voilà, si le plan se déroule sans accroc, le premier à trahir n'est pas le bon. Et Parker est flingué dans une maison à laquelle le feu est mis. Les héros ne meurent jamais. Parker s'en remet et remonte à New York. La trahison, il s'en fout. Il veut sa part de la galette. Il remonte la piste qui doit le mener à Mal. Les coups pleuvent. Les morts s'étalent. Mal y passe, mais sans avoir pu rembourser sa dette. Parker s'attaque donc à l'Organisation. Sans fioriture et sans crainte. Il sait ce qu'il veut : 45000 dollars.
Virulence du trait, anarchie des cases et des textes (au passage traduits par Tonino Benacquista), unité de couleur, une bichromie noir-vert juste modifiée tendance Roy Lichtenstein quand Cooke revient dans le passé de cette histoire qui va trop vite pour tout le monde sauf pour Parker. Visage anguleux. Brut. Esquissé bestialement à certains moments tant Parker est animé par une rage trop longtemps intériorisée. Et effrayant quand à la fin, Darwyn Cooke nous annonce que Parker revient prochainement. Just Wanted...
On en parle : La Vache qui lit n°121
Citation
Dans tout le pays, vous ne disposez même pas de trois hommes assez malins pour m'avoir. Tant que vous m'enverrez des Resnick et des Carter vous n'avez pas fini d'embaucher.