Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Paris : Pocket, janvier 2010
160 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-266-20200-8
Coll. "Best", 14316
Le soleil de Waterloo
Deuxième volet de la Trilogie noire après La Vie est dégueulasse, Le Soleil n'est pas pour nous, écrit en 1949, est avant tout une histoire d'amour qui finit mal - la faute à la Fatalitas. Chacun paie le prix de ses errances. Léo Malet continue d'arpenter les rayons de la tragédie grecque. Et il a raison lorsqu'il assène que "rien n'était logique ni juste, dans cette garce de vie. Le flic parlait de doctrine ? La misère et la poisse en avaient une, elles, qui consistait à ne lâcher aucun des malheureux qu'elles tenaient."
Paris, 1926. Dédé Arnal entre à la Petite-Roquette pour vagabondage. Il en ressort tourneboulé. Sans un radis ou presque en poche, il croise Milo, un pilier de comptoir, qui lui trouve un boulot et un logement. Sur le point d'être viré, il pique un macadam. Suffit d'avoir un papier de verre, de n'avoir pas peur de frotter énergiquement sa peau jusqu'au sang, puis d'aller trouver un médecin arrangeant pour un arrêt de travail décent. Pendant ce temps, il traine avec Fredo. C'est comme ça qu'il croise Gina, sa sœur, vendeuse de fleurs dans la rue. Coup de foudre réciproque immédiat. Seulement, Gina n'est pas que la sœur de Fredo, elle est aussi sa femme. Fredo veille sur elle jalousement. Tiraillé par ses démons, pour faire souffrir Dédé, il va aller jusqu'à arranger son viol par un Arabe. Insulte suprême à cette époque. La suite est un curieux mélange de violence, de fuite effrénée et de douceur. Dédé et Gina savent que le soleil gris de Paris n'est pas le seul soleil. D'ailleurs, ne parle-t-on pas du soleil d'Austerlitz ? Les deux amants vont partir pour le Sud à la recherche de ce soleil qui n'est malheureusement pas pour eux. Seul leur est réservé celui de Waterloo...
Citation
Quand j'ai compris que je charcutais de la viande morte, je me suis arrêté.