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Inédit
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Plus Gide que Jason Bourne, ou le thriller cérébral !
Zandie se retrouve captif en Irak, aux mains d'Agaïev, un terroriste philosophe. Mais que lui veut-il ? Et pendant que les agents de la CIA ont le blues, quel plan machiavélique prépare-t-il ?
Le genre espionnage d'aujourd'hui semble limité aux Jason Bourne et autres grands spectacles. Inutile de dire que le lecteur occasionnel pourra être surpris par ce roman qui évoque davantage André Gide que Robert Ludlum ! Une bonne partie du texte est un long dialogue philosophique et historique, dépourvu de descriptions ou de notes d'atmosphère. Un voyage introspectif dont on est en droit de penser qu'il serait plus à sa place en littérature dite "blanche"... mais qui, dans son dernier tiers, témoigne les tenants et les aboutissants d'un plan complexe et diabolique, bien loin du manichéisme bas du front redevenu au goût du jour avec les "axes du Mal" et où l'Occident repu comme les fanatiques sont renvoyés dos à dos. Philosophique, érudit, hanté de personnages post-modernes dignes d'un John Le Carré revu et corrigé, totalement dans l'actualité (on aurait pu se passer d'un couplet d'Obamalâtrie à la mode, mais tant pis) et débouchant sur une apocalypse feutrée, ce roman s'adresse avant tout au lecteur exigeant cherchant autre chose que "du pas prise de tête à lire dans le métro" et, à ce titre, a les défauts de ses qualités. Mais qu'il puisse encore exister des romans comme celui-ci dans le paysage éditorial actuel est en soi réconfortant...
Citation
À croire qu'il y avait plus triste que les pauvres sans aucun argent à dépenser : les riches qui ne savaient plus ou ni comment dépenser le leur.