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Grand format
Inédit
Tout public
412 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-226-19581-4
Actualités
- 29/08 Prix littéraire: Sélection 2013 du Prix Polar Sud-Ouest/Lire en poche
- 01/04 Jeux: Avril polar au LdP
- 07/03 Prix littéraire: Prix des lecteurs du Livre de Poche
- 03/02 Édition: Parutions de la semaine - 3 février
- 15/11 Librairie: Frédéric Mars et Aurélien Molas
- 04/12 Prix littéraire: Montigny prime Patrick Graham
- 17/11 Prix littéraire: Serre-Chevalier dévoile la sélection de sa Plume de glace
- 17/09 Salon: Hommage à Frédéric Dard à Besançon (25)
- 11/06 Prix littéraire: Doubles lauriers pour Aurélien Molas
Il aurait dû y avoir ce week-end un salon du polar à Mâcon - le premier du genre, baptisé Raisin Noir. Il n'aura pas lieu suite à de sombres aléas sur lesquels nous reviendrons en détail car l'affaire le mérite. De ce salon pourtant subsiste quelque chose : un auteur heu-reux !
En effet, l'événement s'accompagnait de la création de deux prix littéraires - Raisin Noir polar, et Raisin Noir des lycéens - dont l'attribution a été maintenue malgré l'annulation du salon. Et les jurés des deux prix ont élu le même ouvrage : La Onzième plaie d'Aurélien Molas (Albin-Michel).
En conséquence de quoi la ville de Mâcon remettra officiellement et de manière très festive ses deux récompenses au jeune auteur le vendredi 18 juin à 17 h 30 à la médiathèque municipale (23, rue de la République. Tél. : 03.85.39.90.26). Un "cocktail 100 % bourguignon" sera servi à cette occasion. Il est également précisé dans le communiqué qui nous a été envoyé qu'avant de recevoir ses prix, Aurélien Molas signera son livre durant l'après-midi dans trois librairies mâconaises :
- Cultura (89 Route de Lyon. Tél. : 03.85.32.88.60).
- Le Cadran Lunaire (27 rue Franche. Tél. : 03.85.38.85.27). Cette librairie est membre du groupement Initiales.
- Gibert Joseph (13 rue Philibert Laguiche. Tél. : 03.85.21.99.80).
Liens : Aurélien Molas - 04/05 Site Internet: Interview avaline d'Aurélien Molas
Voyage au bout de l'enfer
Partouzes, sodomies, fellations, le tout sous l'œil de caméras. Des ingrédients qui peuvent rendre un roman excitant. Sauf quand les acteurs sont des enfants. Aurélien Molas s'attaque à un sujet difficile et controversé. La pédophilie et ses trafics de vidéos. Ce qui aurait pu être un livre versant avec facilité dans le voyeurisme, le sordide et le licencieux se révèle être un récit fascinant, qui dévoile sans concessions les perversités les plus abjectes de la nature humaine.
Alors que la France est au bord d'une guerre civile, et que les émeutes se multiplient, des cartons de dvd pédophiles sont découverts sur un cargo. La qualité de fabrication des supports laisse à supposer un trafic de grande envergure. Au même instant, deux jeunes filles se suicident sous un métro. Mais est-ce bien un suicide ? Deux affaires éprouvantes qui vont pousser les différents enquêteurs sur une même piste et à devoir tutoyer les immondices de la pédopornographie. Pas de répit dans ce roman, effroyable course contre la montre pour sauver des enfants de l'horreur. Dans la première partie, l'auteur crache sa rage au travers de phrases courtes, d'une écriture nerveuse dans laquelle filtre une souffrance palpable. Cette partie semble être l'antidote qui permet à Aurélien Molas de se défaire du poison qui l'habite afin d'entamer la seconde partie du roman apaisé, plus serein. Malgré la multiplicité des actions et des personnages, l'ensemble reste fluide et s'appuie sur un vocabulaire riche et varié. Le lecteur est happé, embarqué dans un voyage infernal, où lui comme les protagonistes ne ressortiront pas indemnes. La Onzième plaie est un livre qui dérange. Et c'est tant mieux.
On en parle : L'Indic n°9 |La Tête en noir n°144
Récompenses :
Prix du premier roman policier "Sang pour sang polar" 2010
Prix Raisin Noir du polar 2010
Prix Raisin Noir des lycéens 2010
Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2010
Prix du roman policier de Serre-Chevalier 2011
Citation
Un homme nu et masqué pénétra dans le champ de la caméra. Les autres enfants furent poussés sur le devant de la scène, toujours filmée en plan fixe, sans coupe.