La Douleur du fantôme

Non pas qu'il fut tombé en désamour - indifférence n'était pas le bon mot, c'était à la fois plus doux et plus précis -, mais il n'était pas sûr du tout d'avoir eu raison de l'épouser.
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Roman - Policier

La Douleur du fantôme

Énigme MAJ jeudi 20 mai 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

Michel Canési & Jamil Rahmani
Paris : Phébus, mai 2010
308 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7529-0450-8

Roman populaire, roman littéraire, roman érudit  : Gaston Leroux à l’ère d’Internet  !

Comment la jeune Charlotte de Montbrun, qui se remet mal de la disparition de sa mère, peut-elle être mêlée à une série de morts mystérieuses ? Quel rapport entre un avocat réputé, un magicien nécrophile, une organiste bossue et une danseuse de ballet ? Tous vont tomber sous les coups de Roland, le fantôme hantant la toile pour commettre des crimes particulièrement inventifs. Mais qui est-il ? Et plus important encore, que veut-il ?...
Amis lecteurs qui cherchez à sortir des sentiers battus du thriller formaté ou du noir de soixante-huitards, précipitez-vous sur ce roman ! Certes, ceux qui sont habitués au sujet-verbe-complément des romanciers au kilo pour bobeaufs risquent d'être déroutés : les auteurs ne mettent pas d'office toutes les clés sur la table, et se permettent ce qui ressemble à des digressions, notamment dans la présentation de personnages secondaires vivants, qui prennent toute leur importance par la suite. Le récit commence plutôt comme un (bon) roman de littérature générale, aidé par un style extrêmement soigné, mais lorsque l'intrigue criminelle proprement dite se dévoile, elle offre une série de forfaits particulièrement diaboliques menés par un véritable Fantômas de l'ère Internet. Les nostalgiques des génies du crime chers aux feuilletonistes apprécieront ! Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que les auteurs font des clins d'œil au Fantôme de l'Opéra et aux Misérables, le tout ayant un côté Adèle Blanc-Sec pas déplaisant. La résolution donne enfin un mobile à cette série, et tire le roman vers le haut en se terminant sur un constat doublé d'un avertissement. On a donc là un roman érudit et remarquablement bien écrit, peuplé de digressions philosophiques jamais lourdes qui plairont à l'amateur de littérature et, en même temps, un grand roman populaire moderne aux protagonistes hors du commun. Le meilleur des deux mondes, en somme. Du grand art et de la chair à prix littéraires !

Citation

Si papa n'était pas mon père, j'en serais immédiatement tombée amoureuse. Il est grand, beau, intelligent, plein d'humour. Une légère touche vieille France qu'il cultive soigneusement contribue à son charme.
Je ne comprends pas pourquoi maman est partie.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 20 mai 2010
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