Salt River

On n'abat pas un prêtre comme on tue une fripouille.
Michael Curtiz - Les Anges aux figures sales
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Noir

Salt River

Social MAJ vendredi 28 mai 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

James Sallis
Salt River - 2007
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Maillet
Paris : Gallimard, mai 2010
146 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-07-012245-5
Coll. "Série noire"

Les larmes de Tennessee

John Turner est shérif adjoint dans une petite ville calme du Tennessee. Sauf que... Deux ans que Val a disparu, lui laissant un spleen qui ne va pas diminuant. Et puis le chaos s'installe dans cette ville. Le fils du shérif vient mourir avec une voiture qui n'est pas la sienne contre un mur. Une vieille femme est retrouvée morte dans une maison littéralement à l'abandon. Eldon Brown, son ami guitariste, vient se cacher dans les collines accusé d'un meurtre dont il ne sait rien, poursuivi par un flic en congé qui pose des questions et boit. Et une autre femme a été enlevée par deux individus qui par la suite s'entretuent. Le monde est soudainement fou ? Sûrement. Ou pas...

Ces histoires sont autant de ramifications d'une même histoire qui se révèle tout à la fin même si la résolution de l'intrigue ne revêt pas une importance primordiale. Faisant suite à Cripple Creek sans que la lecture du premier soit impérative, Salt River est un roman empreint d'une douce quiétude malgré la brutalité des faits qui se dégage. James Sallis dépeint une société qui avance imperturbablement malgré une hostilité dominante. Et ce sont justement ces petits faits tragiques, qui donnent à l'ensemble une atmosphère qui n'est pas sans rappeler Tortilla Flat ou Rue de la Sardine, de John Steinbeck. Ce très court roman de James Sallis est imbibé de toutes les larmes de ces gens désorientés, qui ne comprennent plus rien à rien, et qui nous émeuvent parce qu'avant tout ils nous paraissent hautement humains. Toutes ces larmes qui forment cette rivière de sel, qui donne titre et corps à un roman mélange de sensibilité, poésie et tranches de vie. Et d'un coup on se dit que nous aussi on a en nous quelque chose de James Sallis.


On en parle : La Tête en noir n°145

Citation

Je songeais à la façon dont, en tant qu'Américains, nous avons tous en nous un montagnard ou un cow boy – un Henry David Thoreau et un Clint Eastwood qui chevauchent à la fois dans nos veines et dans nos rêves.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 24 mai 2010
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page