Contenu
264 p. ; illustrations en noir & blanc ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-259-21001-0
Coll. "Nuit blanche"
Le poids du silence
Oscar Bellem est un gamellard. Entré dans la police parce qu'il fallait bien bouffer, il aspire à une vie pépère dans sa bonne ville de Sarole. Sa lettre de démission est à peine postée qu'il est contacté par mail par quelqu'un qui se fait appeler "Le Fantôme". Celui-ci remet sur le tapis une affaire vieille de douze ans. La seule vraie affaire qu'il ait eut à gérer dans son simulacre de carrière. Un fiasco.
Pourquoi cette histoire qui continue de le hanter ressort maintenant ? Qui est ce "Fantôme" ? Que veut-il ? Quel rapport entre le meurtre de la jeune Cécilia et ce double parricide qui a marqué les esprits des Sarolais ?
Sarole. Petite ville où tout le monde se connaît, et surtout où le passé pèse de tout son poids sur les âmes et les langues des habitants. Comment atteindre la vérité quand l'omerta règne sur la ville ?
Bellem est un anti-héros, parfois exaspérant, à la limite de la beaufitude. On se demande même comment il a pu réussir le concours d'entrée dans la police. On a envie de le bousculer, de lui donner un coup de pied au cul pour qu'il se prenne en main. Il se traîne cette vieille affaire tel un boulet qui l'empêche d'aller de l'avant. Mais contre toute attente, il va se donner à fond pour répondre à toutes ces questions, éliminer ces doutes. Une ultime (en)quête cathartique afin de pouvoir, enfin, tourner la page.
Le Fils des brûlés est un vrai polar social dans lequel Laurent Brard ne respecte aucun des codes du genre. Il les effleure, les titille mais suit toujours sa propre voie. Il joue sur les relations humaines, les non-dits, avec brio. Il nous livre, à travers Sarole, un instantané criant de vérité sur la vie d'une petite ville de province, avec ses croyances, ses démons, ses secrets. Le Fils des brûlés est un polar à part, mais finalement on s'y retrouve. Parce qu'on y parle de l'humain, de son passé, de ses choix. Et que quelque part, ça parle un peu de nous.
Citation
Il préférait oublier, se détourner, éviter d'en parler, comme tout le monde dans la région.