Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
476 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-84876-159-6
Actualités
- 16/09 Prix littéraire: Les élus de la sélection estivale du prix polar SNCF
- 24/06 Blog: Claude Le Nocher pense à vos vacances
Sur un tempo très rock'n roll impulsé par deux morceaux de Roy Orbison, Claude Le Nocher dévoile sa sélection de "50 polars de l'été" à travers une de ces présentations vidéo montrant les couvertures des livres en musique mais sans commentaires dont il est coutumier. On appréciera, de celle-ci, le rythme de défilement des images, suffisamment lent pour que l'on puisse bien voir puis noter titre et nom d'auteur, et les différents "glissés" par lesquels on passe d'une couverture à l'autre. Le panachage est varié – mais l'on note tout de même peu de "poids lourds" au palmarès tandis que se repèrent plusieurs primoproductions – par exemple l'un des premiers titres de la nouvelle collection "Nuit blanche" des éditions Plon, Le Fils des brûlés de Laurent Brard ; Paris Noir, le premier recueil à figurer au catalogue de la collection "Asphalte noir" des éditions Asphalte ; le premier roman de Karim Madani, Cauchemar périphérique...
Peu avant d'annoncer sa sélection estivale, Claude Le Nocher a procédé à un petit aménagement sur son blog – désormais ses chroniques de livres sont rassemblées sur un blog annexe, ABC Polar, qui ne contient que les chroniques. Elles sont consultables soit en "tournant" les pages web comme elles viennent, soit en explorant le classement alphabétique par noms d'auteurs. Pour les informations plus générales concernant par exemple les festivals, les interviews, les "portraits chinois", ou les sélections de livres en vidéo, il faut rester connecté à Action-Suspense.
Liens : Paris Noir |Le Fils des brûlés |Karim Madani |Laurent Brard
Le grand retour de la saga des gangsters !
Paris, 1991. Samy le truand lunaire sert de chauffeur pour les frères Berkowitz, deux gangsters juifs vieillissants. Max Prado, le flic pourri, est à la botte d'un député adepte de jeux pas nets. Mais un gang concurrent s'apprête à inonder Paris de came. Un double meurtre rue de Crimée servira de détonateur, et peu se sortiront intact de la déflagration...
Le grand retour du roman de gangsters, avec ses figures imposées et son argot (bien modernisé depuis Simonin) ! En fait, cet énorme roman extrêmement touffu évoque plutôt les pavés que publiait en son temps le Fleuve noir en grand format... mais en mieux ! Car cette immense fresque hantée de personnages hauts en couleurs à la fois fouillés et familiers formerait un scénario parfait pour un film utilisant les "gueules" du cinoche actuel (comme le Pigalle d'un autre Karim, Dridi celui-là). Et inutile de dire que le sang coule à flots, et que l'auteur ne lésine pas sur les fusillades et scènes d'action ! Il a également bien assez de souffle pour tenir jusqu'au bout de ces quatre cent soixante-quinze pages bien tassées d'imagerie indéniablement urbaine avec ce qui fait également la différence : l'écriture, extrêmement travaillée et parfois aux limites du surécrit, ménageant des digressions poétiques au milieu de toute cette violence. Et inutile de dire que la ville elle-même est un personnage à part entière... On pardonnera jusqu'à quelques petites erreurs de continuité (l'un des personnages envoyé en prison réapparaissant sans véritable transition quelques pages plus tard), mais pas de doutes, cet exercice de style très maîtrisé est une réussite indéniable.
Nominations :
Grand prix du balai d'or 2011
Citation
Paris était une ville crade et unique. Aucune autre ne lui ressemblait. Les villes ont des odeurs. New York sent les fruits tropicaux vendus par le Dominicain du coin, mais Paris sentait le parfum de vieille dame, Paris sentait le macaron qui a trop séjourné dans sa boîte en carton...