Cauchemar périphérique

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jeudi 21 novembre

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Roman - Noir

Cauchemar périphérique

Drogue - Gang MAJ vendredi 25 juin 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Le grand retour de la saga des gangsters !

Paris, 1991. Samy le truand lunaire sert de chauffeur pour les frères Berkowitz, deux gangsters juifs vieillissants. Max Prado, le flic pourri, est à la botte d'un député adepte de jeux pas nets. Mais un gang concurrent s'apprête à inonder Paris de came. Un double meurtre rue de Crimée servira de détonateur, et peu se sortiront intact de la déflagration...
Le grand retour du roman de gangsters, avec ses figures imposées et son argot (bien modernisé depuis Simonin) ! En fait, cet énorme roman extrêmement touffu évoque plutôt les pavés que publiait en son temps le Fleuve noir en grand format... mais en mieux ! Car cette immense fresque hantée de personnages hauts en couleurs à la fois fouillés et familiers formerait un scénario parfait pour un film utilisant les "gueules" du cinoche actuel (comme le Pigalle d'un autre Karim, Dridi celui-là). Et inutile de dire que le sang coule à flots, et que l'auteur ne lésine pas sur les fusillades et scènes d'action ! Il a également bien assez de souffle pour tenir jusqu'au bout de ces quatre cent soixante-quinze pages bien tassées d'imagerie indéniablement urbaine avec ce qui fait également la différence : l'écriture, extrêmement travaillée et parfois aux limites du surécrit, ménageant des digressions poétiques au milieu de toute cette violence. Et inutile de dire que la ville elle-même est un personnage à part entière... On pardonnera jusqu'à quelques petites erreurs de continuité (l'un des personnages envoyé en prison réapparaissant sans véritable transition quelques pages plus tard), mais pas de doutes, cet exercice de style très maîtrisé est une réussite indéniable.

Nominations :
Grand prix du balai d'or 2011

Citation

Paris était une ville crade et unique. Aucune autre ne lui ressemblait. Les villes ont des odeurs. New York sent les fruits tropicaux vendus par le Dominicain du coin, mais Paris sentait le parfum de vieille dame, Paris sentait le macaron qui a trop séjourné dans sa boîte en carton...

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 25 juin 2010
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