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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Christophe Mercier
Paris : Le Masque, avril 2010
304 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7024-3445-1
Actualités
- 27/01 Édition: Parutions de la semaine - 27 janvier
Parutions en petit nombre au sein desquelles se démarquent Organes vitaux, d'Elsebeth Egolm et Faux-semblants de Kjell Ola Dahl. Les Nordiques continuent d'avoir le vent en poupe. Mais pas que ! En effet, Romain Slocombe nous offre le troisième volet de "L'Océan de la stérilité" avec un Shangaï connexion dont nous n'allons vraiment pas tarder à vous parler. Les sorties poche sont monopolisées (phagocytées ?) par Babel noir et Folio policier. Ceux qui n'ont pas lu Les Survivantes, de la romancière Lalie Walker, pourront donc se rabattre sur un achat plus économique. Enfin, soulignons le choix plutôt classe de Feryane. L'un des éditeurs les plus en vue de romans en gros caractères propose Le Jeu du pendu, d'Aline Kiner et 220 volts, de Joseph Incardona. Deux petits romans très précieux, que l'on a bien aimés.
Comme d'habitude, faites votre choix !
Grand format :
La Malédiction de la Galigaï, de Jean d'Aillon (Flammarion)
Le Livre de Johannes, de Jorgen Brekke (Balland)
Le Bal des cagoles, de Philippe Carrese (L'Écailler)
Froid d'enfer, de Richard Castle (City, "Thriller")
Le Féminin du temps, de Daniel Cordonnier (Favre)
Faux-semblants, de Kjell Ola Dahl (Gallimard, "Série noire")
Le Retour du lion, de Nelson Demille (Michel Lafon, "Thriller")
Organes vitaux, de Elsebeth Egholm (Le Cherche Midi, "Thriller")
Bayard et le crime d'Amboise, d'Éric Fouassier (Pascal Galodé)
La Mise à mort du matador, de Bernard Hautecloque (Max Milo)
Un escalier de sable, de Benjamin Legrand (Le Seuil)
Une passion dévorante, de Jean-François Pré (Pascal Galodé)
Shangai connexion, de Romain Slocombe (Fayard, "Noir")
La Prophétie d'Ararat, de Sévag Torossian (Papier libre)
L'Inscription de la terreur, de Sang Yi (Les Petits matins, "Les Grands soirs")
De chacun selon sa haine, de Maurice Zytnicki (Loubatières)
Poche :
Le Secret de l'enclos du Temple, de Jean d'Aillon (J'ai lu, "Roman historique")
L'Homme dans la vitrine, de Kjell Ola Dahl (Folio, "Policier")
Un Russe candide, de Leif Davidsen (Babel, "Noir")
Un scandale en Bohème suivi de Silver Blaze, d'Arthur Conan Doyle (Folio, "2 €")
Cœur perdu en Normandie, de Joseph Fromage (L'àpart)
Une fenêtre à Copacabana, de Luiz Alfredo Garcia-Roza (Babel, "Noir")
Les Barricades mystérieuses, de Sébastien Lapaque (Babel, "Noir")
Rupture, de Simon Lelic (Folio, "Policier")
Eaux troubles en Morbihan, de Guillaume Moingeon (L'àpart)
Meurtres à Versailles, d'Anne-Laure Morata (Le Masque, "Labyrinthe")
Lumen, de Ben Pastor (Babel, "Noir")
De la terre à la lune en déambulateur, de Serge Scotto (Baleine, "Noire")
Flashback, de Jenny Siler (Folio, "Policier")
Les Larmes des innocentes, de Joachim Sebastiano Valdez (Folio, "Policier")
Parce que le sang n'oublie pas, de Pascal Vatinel (Babel, "Noir")
Code 1879, de Dan Waddell (Babel, "Noir")
Les Survivantes, de Lalie Walker (Babel, "Noir")
Grands caractères :
La Piste de sable, d'Andrea Camilleri (Feryane livres en gros caractères, "Policier")
L'Îli de tous les dangers, de Natasha Cooper (Feryane livres en gros caractères, "Policier")
220 volts, de Joseph Incardona (Feryane livres en gros caractères, "Policier")
Le Jeu du pendu, d'Aline Kiner ((Feryane livres en gros caractères, "Policier")
Liens : Le Secret de l'enclos du Temple |La Piste de sable |220 volts |Le Jeu du pendu |Les Larmes des Innocentes |Bayard et le crime d'Amboise |Faux semblants |Eaux troubles en Morbihan |Les Barricades mystérieuses |Jean d'Aillon |Philippe Carrese |Leif Davidsen |Arthur Conan Doyle |Éric Fouassier |Joseph Fromage |Luiz Alfredo Garcia-Roza |Joseph Incardona |Aline Kiner |Benjamin Legrand |Simon Lelic |Ben Pastor |Jean-François Pré |Serge Scotto |Romain Slocombe |Joachim Sebastiano Valdez |Lalie Walker |Kjell Ola Dahl |Guillaume Moingeon - 16/09 Prix littéraire: Les élus de la sélection estivale du prix polar SNCF
Noir collège
Londres, de nos jours, un triste fait divers : un collège où un prof d'histoire (Samuel Szajkowski) tue trois gamins et un enseignant, avant de se suicider avec la balle qui lui reste. Lucia May, inspectrice, est chargée de l'enquête. Les faits sont là (surprenants pour la logistique : "l'arme était une pièce de musée, pas un semi-automatique. Elle était en mauvais état. Qu'il ait fait cinq victimes, cinq victimes avec six balles était, en un certain sens, un petit miracle. Le pire coup de chance possible."), on lui dit rapidement que le prof n'était pas très net, et on lui demande de clore l'affaire. Mais Lucia ne l'entend pas de cette oreille, il y a des zones d'ombre, entre les élèves qui l'ont harcelé, les profs qui ne semblent guère avoir été mieux ou qui ont fermé les yeux, et la hiérarchie qui a botté en touche, rien ne semble si limpide... Contre l'avis de sa hiérarchie, elle va tenter d'y voir plus clair. "Le collège, c'est la victime, Lucia. Le collège, c'est trois élèves et un prof mort. Le collège, ce sont les parents en deuil qui font les gros titres du Mail, jusqu'à la page douze. Le collège – et c'est très important, vous pourriez le noter –, le collège, c'est ce putain de gouvernement."
Ce qui frappe dans Rupture, de Simon Lelic, c'est le personnage de Lucia, son mal-être, ses problèmes relationnels avec sa hiérarchie, ses collègues odieux avec elle, son triste célibat, ses accrochages avec de nombreuses personnes qui font qu'on se demande quelles sont les véritables motivations de son entêtement à enquêter. À la lumière du parcours de Samuel Szajkowski, ce qu'il a vécu et enduré, on ne sait non plus trop quoi penser de lui. Le livre est parfaitement mené avec une histoire reconstituée par différents témoignages tous plus ahurissants les uns que les autres, une sorte de "ne rien voir, ne rien dire, ne rien faire", et vous terminez le livre avec un mal-être qui vous accompagne quelques temps encore. Une belle force d'évocation pour un très bon premier roman.
On en parle : La Tête en noir n°146
Citation
Samuel Szajkowski avait essayé. Il avait essayé plus d'une fois. Le fait qu'il ait essayé était peut-être la seule chose qui avait pu ralentir l'effondrement de son âme.