Naja 2

La maison est plongée dans un épais silence. Le calme est retombé en une fraction de seconde. Le cri qui vrillait les tympans de Maxence s'est étranglé en un râle guttural et s'est dissous dans la pénombre. Le hurlement de Christelle, sa mère. De la pure terreur.
Nicolas Leclerc - Le Veilleur du lac
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Bande dessinée - Thriller

Naja 2

Psychologique MAJ dimanche 21 décembre 2008

Note accordée au livre: 3 sur 5


Inédit

À partir de 14 ans

Prix: 13 €

Jean-David Morvan (scénario), Bengal (dessin)
Paris : Dargaud, septembre 2008
48 p. ; 32 x 24 cm
ISBN 978-2-505-00466-0
Naja, 2

Ce qu'il faut savoir sur la série

Naja est une tueuse à gages d'un genre un peu particulier : elle est insensible à la douleur. Numéro 3 dans la hiérarchie de son organisation, la voici soudain désignée comme cible par Zéro, son employeur, qui a chargé le numéro 1 de l'éliminer. Reste à observer la réaction du numéro 2 devant cette situation. Une série prévue en cinq tomes.

Espèces venimeuses en voie d'extinction

Naja est à Vârânasi, où elle a retrouvé la trace de Max, le tueur numéro un. Elle l'a même précédé, et il se trouve pris au dépourvu, lorsqu'elle inverse les rôles et passe à l'attaque. Si elle sait tant de choses sur celui qui doit l'éliminer, elle le doit à un ami d'enfance qu'elle a fait évader de la prison de Bogota, et avec qui elle recherche la trace du numéro zéro sur Internet.

Ce deuxième tome dévoile un pan de la machination qui semble ourdie contre Naja, en s'attardant tout d'abord sur le tueur numéro un, puis en revenant vers l'anonyme ami d'enfance de Naja, dont l'évasion de la prison colombienne occupe la majeure partie du volume. Morvan a opté pour une construction narrative non linéaire, et pour une voix off qui s'immisce régulièrement dans le récit et invite, par exemple, le lecteur à ne pas perdre le fil de l'histoire. Ce choix accentue un sentiment de froideur perceptible à deux niveaux : d'abord dans l'histoire en elle-même, avec une "héroïne" étrangère à toute forme d'émotion, et ensuite dans l'impression forte de se retrouver comme un observateur décortiquant avec un regard clinique le comportement d'un animal. Étrange, et très efficace ! Le dessin, comme dans le premier volume, emprunte pas mal aux techniques du manga (personnages au visage anguleux, cheveux en épis, traits de vitesse pour les scènes violentes), et Bengal n'hésite pas à utiliser de grandes cases (la demie-planche n'est pas rare et la case pleine planche est bien là). Autant d'ingrédients qui font de Naja une série singulière, dont on pressent d'autres richesses et étonnements à venir.

Illustration intérieure



On en parle : L'Ours polar n°49

Citation

On ne peut se permettre d'admirer quelqu'un qu'on est venu tuer !

Rédacteur: Frédéric Prilleux lundi 13 octobre 2008
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page