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Inédit
Tout public
Préface de James Greer
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sébastien Doubinsky
Muret : Zanzibar, mai 2010
278 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35931-036-8
Idéal pour un week-end pluvieux
Jack Turner erre hagard dans les chemins de Prospect Park, à New York. À tous les passants, il demande s'ils n'ont pas vu sa femme qui a disparu pendant leur footing. De guère lasse, il se résout à se rendre au commissariat du 78e District. Sur place, les avis des inspecteurs sont partagés. Pour l'un, il s'agit bien d'un enlèvement, pour l'autre, ce mari paniqué est trop éploré pour être honnête... Au même moment, un banal contrôle aboutit à l'arrestation d'un chauffeur qui tente de prendre la fuite, sans qu'on puisse s'expliquer pourquoi.
Ce n'est pas dévoiler la fin du livre que de dire que ces deux affaires apparemment distinctes sont en fait liées. C'est d'ailleurs annoncé dès la quatrième de couverture. Dans cette même quatrième, comme dans la préface de James Greer, il est écrit qu'Eldon, l'auteur, rend un hommage au procedural classique, dans un roman à la Ed McBain. Pourquoi pas. On songe aussi à cette série policière pionnière qu'est NYPD Blue, où l'on s'attache autant à l'intrigue qu'aux rapports entre les personnages et leur évolution. Rien de classique ici, mais que de l'efficace : entre le vieux flic désabusé, au bout du rouleau, son jeune partenaire homosexuel, l'enquêteur japonais (faut bien respecter les quotas), les bars irlandais où se retrouvent les flics en fin de journée, D. James Eldon convoque toute une mythologie du roman noir américain, avec juste ce qu'il faut de finesse pour ne pas tomber dans la caricature. Sur le fil est sous-titré "Chronique du N.Y.78e District". C'est exactement ça : une chronique de la vie ordinaire de flics ordinaires avec leurs espérances, leurs déceptions, leurs joies et leurs difficultés. Gageons que l'auteur publiera bientôt la suite de ces chroniques, que l'on suivra avec attention.
Mais si tel est le cas, pitié, que l'éditeur fasse attention aux trop nombreuses coquilles, fautes ou erreurs de typographie qui subsistent. Une ou deux par livre, c'est humain. Trois ou quatre par chapitre, ça gâche la lecture.
Citation
– Pourquoi t'as quitté ton boulot de prof ? demande Marty, après une pause. Je suis sûr que tu devais être plutôt doué.
– Hé bien figure-toi qu'après dix ans d'enseignement, j'avais envie d'étrangler tous ces petits connards. Je me suis dit qu'il valait mieux que je change de métier.