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Grand format
Inédit
Tout public
258 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-07-012838-9
Coll. "Série noire"
Actualités
- 25/05 Édition: Parutions de la semaine - 25 mai
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2011 du GPLP
- 09/02 Prix littéraire: Sélections pour les prix Nouvel Obs-BibliObs 2011
- 19/01 Association: Polars en Cercle à Lyon (69)
- 09/01 Radio: Thrillers français au Cercle polar
- 14/12 Festival: Quais du polar 2011 - infos supplémentaires
Au tout début de ce mois nous annoncions le thème proposé pour le concours d'écriture de nouvelles récompensé par le prix Agostino de la nouvelle en même temps que la date limite de dépôt des candidatures pour être juré du prix des lecteurs Quais du polar-20 Minutes 2001.
Aujourd'hui les organisateurs nous communiquent la liste des six ouvrages sélectionnés par les libraires partenaires du prix, que devront départager les jurés :
- Quai des enfers d'Ingrid Astier (Gallimard, "Série noire")
- Cher payé de Jean-Paul Demure (Rivages, "Noir")
- Moi comme les chiens de Sophie Di Ricci (Moisson rouge)
- La Guerre des vanités de Marin Ledun (Gallimard, "Série noire")
- Les Yeux des morts d'Elsa Marpeau (Gallimard, "Série noire")
- Saturne de Serge Quadruppani (Le Masque)
Avec trois de ses titres cités dans une sélection de six, on ne peut s'empêcher de remarquer que le catalogue de la "Série noire" gallimardienne impose une forte présence...
Ce n'est pas tout. Le message de l'association lyonnaise signale également que le concours de courts métrages aura une deuxième édition à l'occasion du septième festival Quais du polar, et que l'appel à projets est d'ores et déjà lancé. Tous les détails se découvrent ici. Avis aux cinéastes intéressés, qui ont jusqu'au 1er février 2011 pour envoyer leur film.
Liens : Moi comme les chiens |La Guerre des vanités |Quai des enfers |Saturne |Ingrid Astier |Marin Ledun |Serge Quadruppani |Sophie Di Ricci |Elsa Marpeau |Quais du polar |Quais du Polar - 17/09 Édition: Parutions de la semaine - 17 septembre
Comment éviter le premier accroc...
Les yeux des morts sont ceux de ces cadavres pris en photos par Gabriel, un gestionnaire de scène d'infraction de la PJ, et qu'il punaise sur les murs d'une pièce de son appartement. Ceux dans lesquels une croyance populaire affirmait que l'on pouvait voir le visage de leur assassin. Gabriel, une fois a plongé dans un de ces yeux pour mieux se voir, lui, en train de photographier le visage d'un mort. Avec Nadja, il forme un duo de choc cimenté par une ancienne relation terminée dans la douleur. Aux abords de l'hôpital parisien Lariboisière, un adolescent qui se shootait est retrouvé mort, du chlorure de potassium dans les veines et une minuscule coupure au scalpel à un poignet. Pour la PJ, au bout de sept jours, le dossier sera classé. Sans aucun doute un règlement de compte drogué-fournisseur. Seulement voilà, Gabriel n'y croit pas. Il est certain qu'un passager noir erre dans les couloirs de Lariboisière pour mettre fin aux douleurs de certains. Et pour le prouver, il ne va pas hésiter à faire une tentative de suicide au Lexomil et autres substances pour s'y retrouver. Une tentative de suicide qui risque fort d'entraîner une tentative de crime.
Se prénommer Elsa et intituler son roman Les Yeux des morts n'est certainement pas innocent. On a beau découvrir les citations en exergue des trois parties, on n'y trouve aucune référence à Aragon. Le seul autre rapport, assez tiré par les cheveux, réside dans justement ces trois parties (Triolet-trois : bof, bof). Elsa Marpeau, d'ailleurs, décline ses racines littéraires : Cormac McCarthy, Harry Crews et le Cantique des Cantiques. De quoi bien la cerner (en y rajoutant donc Aragon et Elsa Triolet). À partir de là, une seule certitude : le roman va être noir. D'autant plus noir que quasiment toute l'intrigue va se dérouler dans l'hôpital de Lariboisière, et que quiconque a effectué un séjour hospitalier sait que le blanc prédomine, et que donc le rouge et le noir vont trancher là-dessus. Les amateurs d'Urgences en seront pour leurs frais. Elsa Marpeau s'est attardée sur une équipe médicale de psychotiques névrosés, conduite par Louise Delaunay qui a du sang de serpent dans le corps. Et Gabriel, à force de sonder toutes ces personnalités va s'engouffrer dans un puits sans fond qui l'emmènera tout droit affronter ses propres démons. Et il en faut pour conserver tel un tueur en série une image des nombreux morts qu'il a côtoyés. Avec une écriture froide et chirurgicale, Elsa Marpeau déroule son intrigue, et s'attarde sur tous ses personnages avec évidemment priorité donnée à Gabriel. On lui pardonne la fin qui n'en finit pas tant ce roman ne laisse pas insensible, et remue quelque chose en nous. Preuve s'il en est que c'est un excellent roman de rentrée littéraire. Elsa Marpeau a évité le premier accroc...
On en parle : Alibis n°38 |La Tête en noir n°146
Nominations :
Prix Nouvel Obs BibliObs du roman noir français 2011
Prix des Lecteurs Quais du Polar 2011
Prix Mystère de la Critique 2011
Grand prix de la littérature policière - roman français 2011
Prix Polar Michel Lebrun 2011
Citation
Ses yeux avaient une lueur de sauvagerie. On aurait dit qu'elle voulait le mettre en pièces. Comparée à la race mâle, elle m'a semblé une bête tout aussi féroce.