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Maurice Drack

MAJ vendredi 24 septembre 2010

Biographie Maurice Drack


Naissance à Paris le 19 octobre 1834.
Peu éléments biographiques subsistent au sujet d'Auguste Alfred Poitevin qui signa la majorité de ses ouvrages sous son nom de plume : Maurice Drack.
Il est né le 19 octobre 1834, à Paris, et est le fils d'Alphonse Poitevin (ingénieur et pionnier, lui aussi quelque peu oublié, de la photographie), et il est ensuite élève à l'École des Chartes.
Maurice Talmeyr nous dresse de lui le seul portrait que nous connaissons : "un monsieur en cheveux demi-longs, le tuyau de poêle sur l'oreille, le nez rouge et les yeux clairs […] avec un éternel paletot noisette sur le bras, et un éternel coryza"1.
Apparemment Drack abandonne assez vite l'idée de devenir ingénieur pour se consacrer au journalisme. Peu d'éléments de sa carrière journalistique sont parvenus jusqu'à nous. Il aurait été critique dramatique au Globe, à La Tribune, à La Lanterne et à La Chronique parisienne (dont il est le directeur en 1864), mais aurait surtout été connu pour avoir signé des "lettres" mordantes sous le pseudonyme de Panurge2 et pour avoir dirigé, de 1868 à 1869, Le Courrier de l'intérieur, journal auquel collaborait son ami Jules Vallès3.
L'œuvre théâtrale de Maurice Drack est ce qui a le plus marqué ses contemporains. Auteur de pièces légères, parfois comiques (L'Occasion, La Chrysalide ou Myrtille4), il a également écrit plusieurs pièces historiques, telles que La San Felice (1881, adaptation du livre de Dumas) ou Cromwell, drame inspiré de Victor Hugo.
Le troisième domaine dans lequel Maurice Drack s'est illustré – et pour lequel, à notre goût, il mérite d'être redécouvert – c'est le roman. Auteur de récits historiques - tels que Trinqueballe (1888), roman qui met en scène les déboires amoureux de François Ier opposé à un jeune aventurier, Trinqueballe, farouche défenseur de l'honneur de sa bien aimée -, et de nouvelles, publiées dans le Gil Blas, puis rassemblées en volume en 1891, il a surtout laissé des romans d'inspiration policière qui valent bien ceux des Sue, Gaboriau, Boisgobey et autres grands noms du genre. Parmi ces romans, retenons surtout Les Ruffians de Paris (1885) ou Chair fraîche (1887) dans lesquels il dévoile son goût pour les déguisements, les poisons, les gadgets et les héros rusés, décontractés et toujours victorieux, ancêtres des Arsène Lupin ou des James Bond.
Notons enfin, pour conclure, que Drack (sous le nom de Poitevin, cette fois), a également publié deux ouvrages qui démontrent que son intérêt pour la littérature pouvait également se teinter d'érudition : L'Histoire amoureuse des Gaules (1857) et Le Théâtre de la foire, la Comédie-italienne et l'Opéra-comique (1889).

Stéphane Beau

1. Maurice Talmeyr, Souvenirs de journalisme, Plon, 1900.
2. Nous n’avons pas réussi à retrouver dans quel journal. Peut-être l’Époque.
3. Qui y publiera en 1868 un article qui lui vaudra un séjour à Sainte Pélagie.
4. Opéra comique écrit en collaboration avec Émile Erckmann et Alexandre Chatrian.


Bibliographie*

Romancier :

* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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