k-libre - auteur - Raoul Walsh

Sous son déguisement de taiseux tissé pour tenir à distance les importuns, le quadragénaire est un grand bavard. Par les cirques, les crêtes et les moraines, en toute saison et par tous les temps, il cause, mais en dedans. Il adresse des messages silencieux à la montagne. Elle lui répond avec le seul langage qu'elle connaisse. Fleurs, torrents, bêtes, nuages, rocs et brumes, voilà son vocabulaire, et la patience, sa grammaire.
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Raoul Walsh

MAJ vendredi 20 septembre 2013
© D. R.

Biographie Raoul Walsh


Naissance à New York le 11 mars 1887.
Mort à Simi Valley le 31 décembre 1980.
D'ascendance irlandaise aussi bien par sa mère que son père, Raoul Walsh grandit à New York où il côtoie Virginia O'Hanlon, qui demanda au New York Sun si le Père Noël existait et dont la colonne parue le 21 septembre 1897, "Yes, Virginia, there is a Santa Claus", fait aujourd'hui partie du folklore américain. Membre de l'Omega Gamma Delta, une confrérie fondée en 1902, pendant ses études, il fraye également avec la famille Barrymore dont le fils John fera une carrière d'acteur.
La carrière cinématographique de Raoul Walsh, elle, débute en 1914. Il est à la fois devant et derrière sa caméra avant de devenir l'assistant de David Wark Griffith. Il joue d'ailleurs en 1915 dans Naissance d'une nation, un film qui aurait pu établir un record au box office, le rôle de John Wilkes Booth, l'homme qui assassina le président Abraham Lincoln. De 1914 à 1929, il réalise cinquante-neuf films dont quatorze en 1915 ! Il croise la route d'Ernst Lubitsch pour Rosita, en 1923, un film muet avec Mary Pickford.
C'est en 1929, alors qu'il fait des repérages pour In Old Arizona, un film qu'il doit diriger tout en étant l'acteur vedette, qu'il perd un œil dans un accident de voiture lorsqu'un lièvre fracasse son pare-brise. Il abandonne le rôle, ne jouera plus jamais, mais assure la réalisation. C'est donc Warner Baxter qui remporte l'Oscar du Meilleur acteur qui aurait pu lui être dévolu. Raoul Walsh décide de porter un bandeau, qui ne l'abandonnera alors plus.
Les années 1930 amènent leur lot de stars. Au premiers jours du parlant, il tourne pour la Fox La Piste des géants, un western ferroviaire, qui donne la vedette à l'inconnu John Wayne, qui mettra encore six ans avant d'être révélé au grand public sous la direction de John Ford.
Raoul Walsh s'attaque à de nombreux films de genre - du western au film noir - avec des acteurs tels Humphrey Bogart (High Sierra, 1941), James Cagney (L'Enfer est à lui, 1949) ou Errol Flynn (La Charge Fantastique, 1941). Il multiplie les succès aussi bien à la Paramount qu'à la Warner où il tourne Les Fantastiques années 20 (1939), l'un des films cultes de gangsters avec James Cagney et Humphrey Bogart, High Sierra (1941), avec Ida Lupino et Humphrey Bogart, et L'Enfer est à lui (1949), où il révèle la face psychotique de James Cagney. Sous sa direction, Bogart joue aussi bien le criminel endurci que l'implacable justicier.
En 1953, son contrat avec la Warner expire. S'il réalise encore plusieurs films dont trois avec Clark Gable, il prend sa retraite en 1964. Marié à trois reprises (Miriam Cooper, Lorraine Miller puis Mary Simpson), il est un des membres fondateurs de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.


Bibliographie*

Réalisateur :

Actualité

  • 04/12 Cinéma: Le Parrain, du 35 mm (bis)
  • 13/08 Cinéma: Jerry Lewis, Scorcese et le film noir - acte II
  • 07/08 Cinéma: Jerry Lewis, Scorcese et le film noir
  • 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
    En cette période estivale L'Action Christine* réinstaure le film noir à l'honneur à travers un festival propice à mettre la lumière sur certains films méconnus comme Racket, de John Cromwell ou encore Feux croisés du controversé Edward Dmytryk. Ceux qui ne l'ont pas vu pourront se précipiter lors de la projection de La Femme à abattre, de Raoul Walsh, l'un des plus intéressants et beaux films noirs à l'instar des Tueurs, de Robert Siodmak, d'après une nouvelle d'Ernest Hemingway. Ce dernier est souvent montré en exemple à la fois pour sa réalisation, la prestation fantastique de ses acteurs mais aussi (et peut-être surtout) parce que le film est complémentaire de la nouvelle. L'humour, qui s'il n'est pas noir n'en est pas pour autant éloigné ni caustique, est toujours sur le devant de l'écran. C'est ainsi que pour la quatrième semaine une salle reste dédiée à la rétrospective Jerry Lewis avec les quatre mêmes films que les trois semaines précédentes, tandis que la seconde se dévoue à un unique film qui met à l'honneur pour, là, la troisième semaine Gene Wilder dans un film comique et satyrique dans un univers que le polar aime, le train. Et ça tombe plutôt bien puisque dans Transamerica Express, vont se retrouver des gens guère catholiques, qui vont servir d'exutoire social au réalisateur Arthur Hiller, à l'instar de ce qu'a pu faire Agatha Christie avec Le Crime de l'Orient-Express... Le tout avec une galerie de seconds couteaux sortis des films de James Bond (certes avec Roger Moore). Comme vous pouvez le constater, l'été cinématographique parisien n'est guère ennuyeux.

    Festival 1 : le polar
    Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration.

    Mercredi 31 juillet :
    L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (20 heures & 22 heures).
    Jeudi 1er août :
    L'Affaire Al Capone (The St. Valentine's Day Massacre), de Roger Corman (20 heures & 22 heures).
    Vendredi 2 août :
    Les Tueurs (The Killers), de Robert Siodmak (20 heures & 22 heures).
    Samedi 3 août :
    La Femme à abattre (The Enforcers), de Raoul Walsh sous le pseudonyme de Bretaigne Windust (16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 4 août :
    Les Amants traqués (Kiss The Blood Off My Hands), de Norman Foster (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 5 août :
    Feux croisés (Crossfire), de Edward Dmytryk (20 heures & 22 heures).
    Mardi 6 août :
    Racket (Racket), de John Cromwell (20 heures & 22 heures).

    Festival 2 : quatre Jerry Lewis
    "Quel est le personnage de Lewis ? C'est un allergique, un dépaysé, un inadapté, un être sans proportion. Un garçon hypersensible, très excitable, névropathe. Il semblerait complètement stupide, sot, hors du monde, s'il n'avait parfois des résonances douloureusement humaines."
    Glauco Viazzi Jerry Lewis (cinema nuovo n°21)
    "Jerry Lewis, personnage asocial, personnage en marge, est pourtant un être libre. Ses gestes ne doivent rien à la caricature, ni à l'imitation ; ils sont une continuelle invention, la manifestation extérieure d'un caractère qui ne connaît pas, du fait de sa puérilité, les interdiction de la société qui l'entoure."
    Adriano Aprà Il maraviglioso mondo di Jerry Lewis (Filmcritica n°141)

    Mercredi 31 juillet :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 1er août :
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 2 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 3 août :
    Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures). Dimanche 4 août :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 5 août :
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 6 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Exclusivité : Transamerica Express, de Arthur Hiller
    "Un film qui vise à distraire de bout en bout sans se prendre au sérieux tout en accumulant les gags, les quiproquos, les dangers de l'aventure et les gares brûlées dans un fracas d'enfer puisque le film se déroule quasi-intégralement dans l'un de ces express américains au luxe impensable chez nous qui relie Los Angeles à Chicago. Nombre de personnages se rencontrent, se catapultent hors du train, se lient ou s'affrontent au gré des circonstances. L'intrigue : des malfaiteurs veulent s'emparer des preuves mettant en évidence le caractère de faux présentés par des Rembrandt. Ajoutons à cette trame divers personnages mêlés contre leur gré aux rebondissements et, surtout, un anti-héros par excellence qui ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe, ni à ce qui lui arrive. Un rôle joué à la perfection par un Gene Wilder dont on a oublié ni l'interprétation de Frankenstein Jr ni celle du Frère le plus fûté de Sherlock Holmes. Le tout aboutit à un excellent spectacle mené tambour battant par un train d'enfer... Ce cinéma-là, dépourvu pourtant de toute prétention et ambition intellectuelle, présente pas mal de connotations sociales visant la société présente dans ce train mais il le fait comme par hasard ce qui, peut-être, est le fin du fin."
    Jacques Belmans (Les Amis du film)

    Mercredi 31 juillet :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Jeudi 1er août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Vendredi 2 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Samedi 3 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
    Dimanche 4 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
    Lundi 5 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Mardi 6 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Femme à abattre |Transamerica Express |Feux croisés |L'Ennemi public |Arthur Hiller |Norman Foster |Edward Dmytryk |William A. Wellman |George Marshall |Roger Corman

  • 09/07 Cinéma: Jerry Lewis et films noirs
  • 01/07 Cinéma: Rétrospective Marlene Dietrich
  • 04/06 Cinéma: Le film noir, Les Incorruptibles et deux coups d'État - acte II
  • 12/12 Cinéma: Robert Ryan et réalisateurs européens - acte II
  • 05/12 Cinéma: Humphrey Bogart - Acte II
  • 05/12 Cinéma: Robert Ryan & les réalisateurs européens à Hollywood
  • 27/11 Cinéma: Robert Ryan à L'Action Christine
  • 20/11 Cinéma: Marlene, encore et toujours
  • 14/11 Cinéma: Humphrey Bogart au Desperado
  • 13/11 Cinéma: Marlene, toujours Marlene
  • 10/10 Cinéma: Polar et égéries hollywoodiennes - Acte III
  • 03/10 Cinéma: Polar et égéries hollywoodiennes - Acte II
  • 14/08 Cinéma: Ida Lupino réalisatrice et actrice
  • 01/08 Cinéma: Égéries et série B
  • 24/07 Cinéma: Film noir et Raoul Walsh à l'Action Christine - semaine II
  • 17/07 Cinéma: Film noir et Raoul Walsh à l'Action Christine
  • 10/07 Cinéma: Film noir et Manpower, de Raoul Walsh
  • 03/07 Cinéma: Western et Kirk Douglas - acte II
  • 24/04 Cinéma: Marlene Dietrich et Hollywood
  • 03/08 Cinéma: L'Action Christine remet les pieds dans le polar
  • 25/07 Cinéma: Thématique polar à L'Action Christine (Paris)
  • 22/06 Cinéma: L'Action Christine porte les durs à l'écran
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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