Courir après le diable

Tu n'es peut-être pas croyant toi qui me lis, et je m'en cogne. Oui tu as bien lu, que tu croies ou non en l'existence du Patron m'en caresse une sans réveiller l'autre, c'est pour te dire. Ma pomme elle respecte tout le monde, que tu croies en une forme divine, un Alien, la suprématie des fourmis, en celle de ta biroute, de Godzilla, je m'en fous...
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jeudi 19 septembre

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Roman - Policier

Courir après le diable

Historique - Tueur en série MAJ samedi 25 septembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 10,5 €

David Fulmer
Chasing the Devil's Tail - 2001
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Frédéric Grellier
Paris : Rivages, juin 2010
406 p. ; illustrations en noir & blanc ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2106-3
Coll. "Noir", 780

Aux origines, il y a le jazz et la violence

Storyville, un quartier de la Nouvelle-Orléans, en 1906, où la fange de la population (mais pas que) va épancher ses besoins surtout sexuels dans les maisons où les prostituées foisonnent sous la houlette des mères maquerelles, pendant que dehors, King Bolden assoit sa notoriété de roi du jazz même s'il se détruit la santé en buvant bien plus que de raison. Enfin, des prostituées sont quand même retrouvées mortes, selon un modus operandi différent mais avec une rose noire pour signature. Tom Anderson, homme tout puissant du quartier demande au détective Valentin St. Cyr d'enquêter sur les meurtres.
Toutes les pistes mènent à Budy Bolden, l'ami cornettiste d'un St. Cyr, qui ne veut pas croire en sa culpabilité. Mais alors que l'on pourrait s'attendre à ce qu'il se démène justement comme un beau diable, St. Cyr mène une enquête léthargique, s'occupe bien plus de protéger son amie, une prostituée, à qui il demande d'arrêter de travailler et de venir s'installer chez lui. Et pendant ce temps, King Bolden joue ou plutôt déjoue, sombre dans la folie, traîne ses guêtres un peu partout, et le jazz devient plus blues, même si autour de lui il déchaîne une passion monstre.
David Fulmer réussit à créer une atmosphère irréelle faite de musique, de senteur et de crasse. Il égrène dans son roman les relents du racisme et les déviances d'une bourgeoisie bien pensante. Et puis, il faut bien le dire, on s'attache à ses personnages, à leur vie, à leurs déboires. Il y a un petit rien d'auteurs du XIXe dans sa façon d'aborder les bas-quartiers de la Nouvelle-Orléans, ce qui donne un roman historique très plaisant à lire.

Citation

Vous voulez parler d'Eddie McTier. Il n'est pour rien dans cette histoire. Il s'est fait fait descendre au cours d'une partie de cartes, à Algiers, il y a quelques mois de cela.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 07 septembre 2010
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