Nager sans se mouiller

La piste de la société secrète, digne des bons vieux romans policiers d'Agatha Christie, était partie en fumée – ces intrigues en forme de puzzle appartenaient décidément à des temps révolus - et on se retrouvait dans l'actualité la plus brûlante : le capitalisme postindustriel, la mafia de l'Est, le krach financier des années 90.
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Noir

Nager sans se mouiller

Tueur à gages MAJ mercredi 27 octobre 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,8 €

Carlos Salem
Matar y guardar la ropa - 2008
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Danielle Schramm
Arles : Actes Sud, 0000
298 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-7427-9246-7
Coll. "Actes Noirs"

Actualités

  • 16/09 Édition: Parutions de la semaine - 16 septembre
  • 22/11 Radio: La rentrée d'Ondes noires
    La onzième saison d'Ondes noires - l'émission animée sur Agora FM Côte-d'Azur par Corinne Naidet et Jacques Lerognon de l'association La Noir'rôde - compte déjà trois épisodes, disponibles en baladodiffusion ou bien que l'on peut écouter en direct. Voici un bref survol de ce que Jacques et Corinne ont repéré en ces mois d'automne...

    Épisode 1 - 6 octobre
    La saison s'inaugure avec un nouveau générique : "Intro", un morceau interprété par deux anciens guitaristes de Lou Reed, Steve Hunter et Dick Wagner. Sur la première partie plane l'ombre de Raymond Chandler puisque les trois romans évoqués ont tous un rapport avec le romancier - soit avec son écriture, soit avec son héros Philip Marlowe :
    - Signé Mountain, de Peter Corris (traduit par Catherine Cheval. "Rivages noir")
    - Coup de sang, de Declan Hugues (traduit par Aurélie Tronchet. Gallimard "Série Noire")
    - Le Roi des ordures, de Jean Vautrin (Rivages noir).
    Pour la seconde partie, Jacques et Corinne mettent leurs coups de cœur littéraires au diapason du slogan qu'ils ont choisi pour leurs "ondes noires" ("L'émission polar la plus rock de la bande FM") :
    - Phil Spector, une biographie de Mick Brown traduite par Nicolas Richard (Sonatine)
    - Salty, de Mark Haskell Smith (traduit par Julien Guérif. "Rivages noir")
    Cette seconde partie est marquée par un hommage rendu à Michèle Witta, bibliothécaire à la BiLiPo dont on a maintes fois croisé le nom ici même quand il fallait signaler l'une ou l'autre des nombreuses conférences qu'elle a données dans tel ou tel festival noir et qui est décédée le 29 septembre. Mais il y a aussi une note réjouissante : un entretien avec Marc Heim, un libraire assez particulier qui a imaginé d'ouvrir une librairie-coutellerie... histoire d'assouvir simultanément deux de ses passions, la lecture et les couteaux de collection. Et si l'on vous dit qu'en plus, sa littérature de prédilection est noire et policière... L'endroit est suffisamment intriguant pour que nous ayons choisi en guise d'illustration non pas le logo de la Noir'rôde mais l'enseigne de ladite librairie : Enquêtes et bizarreries - 5 rue Barberis, 06300 Nice. Tél. : 04.93.26.98.77.

    Épisode 2 - 20 octobre
    Une petite note italienne pour cette émission, avec tout d'abord l'évocation d'un roman "mafieux" d'Arturo Buongiovanni - un avocat rompu à la défense des repentis de la mafia : Repenti (traduit par Patrick Vighetti. La Fosse aux ours). La virée italienne se poursuit de façon... internationale avec The American (de Martin Booth, éditions Florent Massot), écrit par un Anglais et dont le personnage principal est un autre Anglais - mais qui se déroule en Italie (quand même !) Et Jacques de mentionner au passage un de ces mystères de la traduction qui font sourire : le titre anglais de l'édition française n'a rien à voir avec le titre original, A Very Private Gentleman... On quitte l'Italie gastronomiquement - parce qu'en pensant "Italie" on a souvent l'eau à la bouche...), avec un livre de cuisine préparé par Claire Dixsaut (éditions Agnès Viénot), A table avec les Tontons : des "recettes de bistrots" tirées de quelques fameux (!) films noirs, dont Les Tontons flingueurs.
    La seconde partie de l'émission est tout entière occupée par un entretien téléphonique avec Marc Villard qui présente quelques-uns de ses livres, notamment Zigzag, un recueil de nouvelles écrit avec Jean-Bernard Pouy sur le principe suivant : chacun des auteurs a établi une liste de dix thèmes récurrents dans ses romans qu'ils se sont échangés, et Marc Villard d'écrire dix nouvelles à partir des thèmes de JBP... et vice versa.

    Épisode 3 - 3 novembre
    Une émission 100 % chroniques cette fois - une première partie "toute BD", et une seconde, elle, 100 % romans.
    Les albums
    - Le Kid de l'Oklahoma, d'après un roman d'Elmore Leonard, dessiné par Oliier Berlion (Rivages/Casterman)
    - Dernière station avant l'autoroute, d'après un roman de Hugues Pagan scénarisé par Didier Daeninckx, dessiné par Mako (Rivages/Casterman)
    - Blacksad tome 4 : "L'enfer, le silence" (Guarnido & Canales, Dargaud) - on se souvient que le dessinateur était il y a peu au micro de Nathalie Piolé sur TSF Jazz...
    Les romans
    - En premier lieu, un livre qui justement n'est pas un roman mais une étude sur un romancier, Paco Ignacio Taibo II parue aux éditions L'Atinoir : Lénine à Disneyland. L'ouvrage, en fait une réécriture de sa thèse universitaire, est signé Sébastien Rutès.
    - La Rivière de sang, de Jim Tenuto (traduit par Jacques Mailhos. Éditions Gallmeister)
    - Nager sans se mouiller, de Carlos Salem (traduit par Danielle Schamm. Actes Sud "Actes noirs").
    Liens : Phil Spector, le mur de son |Signé Mountain |Coup de sang |Dernière station avant l'autoroute |La Rivière de sang |Salty |Mick Brown |Peter Corris |Declan Hugues |Marc Villard |Jean-Bernard Pouy |Elmore Leonard |Didier Daeninckx |Paco Ignacio Taibo II |Sébastien Rutés |Jim Tenuto |Carlos Salem |Mark Haskell Smith |La Noir'Rôde

  • 15/11 Prix littéraire: Premiers prix Paris noir

Mon tueur chez les nudistes

Juanito Pérez Pérez, tueur à gages, se retrouve dans un beau sac d'embrouilles : la veille de partir en vacances à la plage avec ses gamins (Pérez est divorcé), ses patrons le chargent d'une mission : surveiller un "colis". Surveiller un "colis", dans le métier, c'est noter les habitudes d'une future victime pour que le tueur s'en occupe. Vu sa position Pérez, un des meilleurs tueurs de sa boîte, se demande pourquoi on lui file ce taf. C'est lui, le tueur. Mais ce que la hiérarchie veut... Il embarque donc ses gamins (au courant de rien, évidemment) pour aller loger la victime qui se trouve elle aussi être en vacances dans un camping naturiste cinq étoiles ! Là, les ennuis de Pérez vont commencer car la personne à surveiller – un mort en puissance, n'oubliez pas – se retrouve être soit son ancienne femme, soit son nouvel ami, qui n'est autre que le juge incorruptible Gaspar Beltran. Ajoutez au tableau l'ancien ami d'enfance – qui a perdu un œil et une jambe à cause de lui –, qu'il retrouve après quinze ans, et qui, une fois de plus, a des problèmes dont Pérez va être obligé de se charger...
Eh bien malgré tout ça vous n'aurez qu'une vue partielle de ce roman haut en couleurs où l'humour côtoie de grandes questions existentielles. Carlos Salem est un virtuose. Il nous avait bluffé avec Aller simple (qui ressort ce même mois en "Babel noir"), il confirme tout le bien qu'on pensait de lui avec ce texte beaucoup plus profond que la situation qui tient de point de départ ne le laisse présager. En effet, en partant d'un comique qui fait assez théâtre de boulevard (à chaque paragraphe une nouvelle personne entre en jeu), il bascule sur de grandes réflexions (principalement celle de l'identité) particulièrement bien traitées. Le tout en finesse, avec brio, humour et action... un pur régal.


On en parle : La Tête en noir n°147 |Alibi n°1

Nominations :
Grand prix du balai d'or 2011

Citation

Mais jamais je n'aurais imaginé le rencontrer là, à poil, le sourire jusqu'aux oreilles, et sortant à quatre pattes d'une tente après avoir baisé mon ex-femme.

Rédacteur: Christophe Dupuis samedi 01 mai 2010
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