L'Effet carabin

Alexis l'avait découvert avec un peu d'expérience : les fantômes existent. Ils se nichent dans l'interstice entre veille et sommeil. Cet entre-deux-mondes où le conscient bascule vers l'inconscient, cette fine lisière sans contrôle où l'homme peut encore entrapercevoir des choses quand il ne maîtrise plus sa pensée. Et les fantômes se nourrissent de la solitude des vivants, elle leur rappelle leur propre condition.
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Roman - Noir

L'Effet carabin

Social MAJ dimanche 26 février 2023

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 10 €

Thierry Crifo
Paris : La Branche, octobre 2008
96 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-35306-026-9
Coll. "Suite noire", 25

C'est beau, une ville la nuit ?

"Suite noire" est une collection dont chaque ouvrage rend hommage à un roman de la "Série noire". L'Effet carabin fait, bien entendu, référence à La Fée Carabine, premier volet malaussènesque de Daniel Pennac. Sous la plume de Thierry Crifo, la trame est un véritable patchwork de romans et/ou de films. Normal pour un scénariste. L'Effet Carabin commence comme Le Joueur (Le Toubib) de Dostoïevski. Avec un toubib accro au jeu et qui ne s'en relèvera pas. Et puis Thierry Crifo embraye avec l'immense David Goodis. De Rue barbare (Assata) à Retour à la vie (Keita) en passant par Tirez sur le pianiste (Sylvie).
L'horreur de la ville associée à un destin cruel et romantique. La mort d'Assata dans une ruelle obscure et sur laquelle le Toubib pose les yeux, le suicide de Sylvie, une femme flic qu'il aurait pu sauver, et la vision du ventre rebondi de Keita sont autant de tableaux d'une ville chère à Goodis et à Crifo. Le Toubib, le héros, celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas et oublie de se mêler de ce qui le regarde, hurle, n'en déplaise à Richard Bohringer qu'il cite, plagie et contredit, qu'une ville la nuit c'est crade. Le Toubib, lui, choisit non pas de vivre mais de laisser vivre ; il ne manquera pas, ainsi, de croiser son surineur de créancier. L'âme en paix et le cœur en déroute.
Un roman à la facture honnête, embourbé dans les contraintes du genre (96-pages), aux rebondissements esquissés, esquivés, qui aurait mérité d'être simplifié, mais où ressurgit la langue de Crifo, pendant de celle de Pennac.

Citation

C'est beau une ville la nuit, tu parles, conneries, ça dépend ce qu'on y fait et avec qui.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 09 novembre 2008
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