Y'a pas de sots métiers !

Dans une pièce de la forteresse, vous trouverez un peu de matériel, c'est tout ce que vous aurez à votre disposition. Si vous survivez une semaine, vous gagnerez votre liberté. La porte s'ouvrira automatiquement à l'issue de ce délai.
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jeudi 03 octobre

Contenu

Nouvelle - Noir

Y'a pas de sots métiers !

Social MAJ mercredi 11 mai 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 10,5 €

Voir plus d'infos sur le site livresque-du-noir.fr (nouvelle fenêtre)

Collectif
Joseph Incardona (nouvelle)
Francis Mizio (nouvelle)
Pascale Fonteneau (nouvelle)
Michel Chevron (nouvelle)
Annick Demouzon (nouvelle)
Cyrille Aubry (nouvelle)
Philippe Delaoutre (nouvelle)
Dom Roy (nouvelle)
Jérôme Picot (nouvelle)
Emmanuelle Urien (nouvelle)
Dinan : Terre de brume, novembre 2010
192 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-84362-439-1
Coll. "Granit noir"

Actualités

  • 03/12 Édition: Parutions de la semaine - 3 décembre
    Les curiosités de la semaine sont à moindre format et moindre prix. k-libriste émérite, Frédéric Prilleux coordonne chaque année l'ouvrage réalisé à partir du concours de La Fureur du noir dont les résultats sont annoncés lors du festival de Lamballe. Cette année, il s'intitule Y'a pas de sots métiers ! et comprend dix nouvelles qui sont équitablement partagées entre auteurs confirmés et néophytes. Niveau curiosité toujours, Holiday, de Jean-Bernard Pouy, roman fantaisiste d'ores et déjà adapté par Guillaume Nicloux et un Inspecteur Ruiz(z) intriguant dont nous devons avouer que nous ne savons rien, ce qui ne nous empêchera pas, bien au contraire, d'y jeter un œil. Le Seuil, avec un nouveau Joseph Wambaugh continue dans la lignée noire pure et dure comme on l'aime. Enfin, presque comme chaque semaine, il y en a pour tous les goûts :

    Grand format
    La Clé des invalides, de Frédéric Amespil (Pascal Galodé)
    Crimes à temps perdu, de Christine Antheaume (Ex aequo, "Rouge")
    Dérives, de Nathalie Chacornac (Déméter, "Noir")
    Pour l'amour de IL, de Michel Fremder (Lethielleux)
    Il ne faut pas mourir deux fois, de Francisco Gonzalez Ledesma (L'Atalante, "Insomniaques et ferroiaires")
    Inspecteur Ruiz(z), de Denis de Lapparent (Contrepied, "Autres & pareils")
    Brasiers, de Derek Nikitas (Télémaque, "Entaille")
    Holiday, de Jean-Bernard Pouy (Baleine)
    Ascension et chute d'un prince de la table : le cuisinier que vous pourriez haïr, de Nicolas de Rabaudy (Alphée-Jean-Paul Bertrand)
    L'Envers du décor, de Joseph Wambaugh (Le Seuil, "Policiers")
    Les Monarques, de Vincent Zdenek (Thot)

    Poche
    Le Lac d'or, de Jacques-Pierre Amette (LGF)
    Le Chat qui inspectait le sous-sol, de Lilian Jackson Braun (10-18, "Grands détectives")
    Le Chat qui sniffait de la colle, de Lilian Jackson Braun (10-18, "Grands détectives")
    Accident man, de Tom Cain (Pocket, "Thriller")
    Le Doigt coupé de la rue du Bison, de François Caradec (LGF)
    Flint, de Paul Eddy (Pocket, "Thriller")
    La Revanche de Flint, de Paul Eddy (Pocket, "Thriller")
    Loverboy, de Michele Jaffe (J'ai lu, "Frissons")
    La Coupable idéale, de Judith McNaught (Pocket, "Policier")
    Les Enfants perdus de l'Empire, de R. N. Morris (10-18, "Grands détectives")
    Je reviens te chercher, de Guillaume Musso (Pocket, "Best")
    Parce que je t'aime, de Guillaume Musso (Pocket, "Best")
    Que serais-je sans toi ?, de Guillaume Musso (Pocket, "Best")
    Du bois pour les cercueils, de Claude Ragon (Fayard, "Policier")
    Jugée coupable, de Karen Robards (J'ai lu, "Frissons")
    Juste vengeance, de P. J. Tracy (Pocket, "Thriller")
    Y'a pas de sots métiers !, collectif coordonné par Frédéric Prilleux (Terre de brume, "Granit noir")
    Liens : Holiday |Nathalie Chacornac |Jean-Bernard Pouy |Cyrille Aubry |Michel Chevron |Philippe Delaoutre |Annick Demouzon |Pascale Fonteneau |Joseph Incardona |Francis Mizio |Jérôme Picot |Dom Roy

Il n'y a ni sots métiers, ni écrits vains

Depuis quatorze ans, La Noiraude et La Fureur du noir s'associent le temps d'un concours annuel de nouvelles qui débouche sur un recueil édité. Aujourd'hui, c'est une machine bien huilée qui propose au lecteur de découvrir cinq auteurs en herbe noire n'ayant jamais publié, et cinq autre, eux, confirmés. Et dans ce dernier opus, deux noms se dégagent. Pascale Fonteneau est une personne pour qui la nouvelle, en temps qu'art, n'a plus que très peu de secrets. La contrainte thématique, la structure, la narration, la chute, les personnages : tout est réuni à chaque fois. Avec "Marcel, policier municipal", elle n'échappe pas à la règle et s'orne d'une tonalité réjouissante pour délivrer une farce noire. Et c'est une petite mais joyeuse surprise que de constater que Dom Roy, avec son "Claque quarante", lui emboite le pas. Autant la première nommée nous propose un personnage usuel dans le monde du policier (ben oui, un policier quoi !), autant le second s'amuse - et nous amuse - avec un gardien de place de stationnement, qui dort la nuit dans son véhicule pour que le matin, un as de la finance ne tourne pas en rond à la recherche d'un endroit où garer sa voiture. La chute (et quelle chute) même banale est radicale et bienvenue - au contraire de celle d'Emmanuelle Urien, qui nous prend totalement au dépourvu dans une nouvelle finale très bien écrite, "Mauvais génie". On notera aussi avec surprise que le discours introspectif est au cœur de nombreuses nouvelles d'amateurs, et que Joseph Incardona nous régale de sa prose et de son amour des mots dans un "Boomerang" malheureusement hors sujet parce que, et il faut bien en parler, le thème cette année est : Y'a pas de sots métiers ! Et sûrement pas celui d'écrivain, comme l'ont démontré les dix plumes travailleuses !

NdR - L'anthologie comporte les nouvelles : "L'Odeur du cuir", de Cyrille Aubry ; "La Corde à 13 nœuds de Rodhodendron", de Michel Chevron ; "Le Sommetier", de Philippe Delaoutre ; "La Marguerite", d'Annick Demouzon ; "Marcel, policier municipal", de Pascale Fonteneau ; "Boomerang", de Joseph Incardona ; "Comment parvenir au dernier niveau", de Francis Mizio ; "L'Équationniste", de Jérôme Picot ; "Claque quarante", de Dom Roy & "Mauvais génie", d'Emmanuelle Urien.


On en parle : La Tête en noir n°148

Citation

Je me retiens de lui en coller une. C'est ça le monde du travail : côtoyer des gens que tu n'as pas choisi et te retenir de les trucider.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 06 décembre 2010
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