Babylon Nights

J'ai décidé de noter tout ce qui se passe, car il est bien possible, me semble-t-il, que je me mette en danger, et si cela s'avérait le cas (quoique ce soit peu probable, je l'admets), ce cahier pourrait éventuellement tenir lieu de preuve.
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Noir

Babylon Nights

Hard boiled MAJ mardi 03 mai 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,5 €

Daniel Depp
Babylon Nights - 2010
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis
Paris : Presses de la Cité, avril 2011
322 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-258-07951-9
Coll. "Sang d'encre"

Star au bout du rasoir

Hésitant entre thriller et roman noir, Daniel Depp nous offre de suivre d'autres hésitations, celles d'Anna Mayhew, star du cinéma sur le déclin, qui se dit que pour devenir immortelle, il faut peut-être bien se suicider. Les coulisses du cinéma, il les connait très bien Daniel Depp. Scénariste et producteur, il propose un roman en deux temps et deux lieux. La rencontre entre Anna Mauhew et David Spandau, évidemment à Hollywood, et leur voyage à Cannes pour le festival avec un adorateur tueur sur les talons.
Qui est David Spandau ? Pour ceux qui n'auraient pas lu Les Losers d'Hollywood, son premier roman, c'est un ancien cascadeur devenu détective privé. Car il faut le dire, en plus d'avoir des tendances suicidaires, Anna Mayhew a à ses basques un admirateur forcené qui manie très bien le rasoir. Sa vie, à Anna Mayhew, elle est sur le fil du Gillette double lame, donc un détective s'impose car si elle veut bien mourir, elle entend bien maîtriser son destin. À partir de là, l'intrigue pourrait être basique et très linéaire jusqu'à l'arrestation du coiffeur coiffé sur le fil. Mais on n'est pas le frère de Johnny pour rien. Quelques petites sous-intrigues loufoques sont disséminées et tenues par des personnages secondaires intéressants à l'image de Special, un proxénète qui trimballe une valise de fric qui ne lui appartient pas et se la fait voler par le psychopathe de service.
La fin est limite fleur bleue, digne d'un mélo hollywoodien, et participe à la valse d'hésitations d'un romancier qui, de rares fois, propose quelques pages durant, des fulgurances dont il devrait s'inspirer tout du long. On retiendra un roman qui porte un regard cynique sur le cinéma - où la mise en abyme du cinéma, quand le cinéma fait son cinéma -, avec les coulisses de Cannes. Mais aussi l'ironie mordante dont il fait preuve avec ce Babylon Nights, qui se lit d'une traite et avec plaisir.

Citation

Comme on dit chez vous : quitte à se faire baiser, autant trouver ça agréable.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 24 avril 2011
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