Crise de panique

Il s'était remis en marche, pour s'arrêter aussitôt : il avait vu du bleu. Une tache bleue dans le vert des sapins. Un trait de peinture, tout récent, sur un tronc. Machinalement, il toucha l'écorce et porta son regard plus loin : une autre tache bleue, cette fois sur une pierre, à une quinzaine de mètres.
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Contenu

Roman - Noir

Crise de panique

Braquage/Cambriolage - Enlèvement MAJ vendredi 06 mai 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 372 €

Jason Starr
Panic Attack - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie Ollivier-Caudray
Paris : Outside, mars 2011
372 p. ; 22 x 16 cm
ISBN 978-2-7538-0673-3

Noir de noir chez les psys

Plus que le suspense promis par l'accroche, il s'agit plutôt ici d'un pur roman noir avec pour point de départ un fait divers : le psy Adam Bloom, surprenant un intrus chez lui, tire et tue le cambrioleur. À partir de là, c'est tout un engrenage qui va se mettre en branle lorsque Johnny la belle gueule, truand sans scrupule, voulant venger son collègue, séduit sans mal Marissa, la fille rebelle du psy avant de s'apercevoir qu'il peut peut-être se faire un gros coup au passage.
L'intrigue se construit alors autour de nombreux retours en arrière permettant de voir chaque scène par les yeux d'autres protagonistes, lui donnant un nouvel éclairage. Alors certes, l'auteur charge un brin ses personnages embourgeoisés avec leurs crises, leurs petits secrets de famille plus ou moins honteux et traînant la classique ado nombriliste révoltée, faceboukée et twitterisée. Pourtant, si l'ensemble pourrait être dégraissé - on évite heureusement les techniques de tirage à la ligne des pisseurs de copie syndiqués -, l'auteur trouve ce ton juste, urbain et grinçant typique du roman noir américain sans donner l'impression de mouliner les mêmes thèmes qu'il y a trente ans. Et si on finit sur la classique course-poursuite, la conclusion a au moins l'avantage d'être inhabituelle en nous épargnant la reconstitution de la cellule familiale façon Hollywood.
Ce n'est certainement pas le roman du siècle ni même de l'année, mais au moins, il tient ses promesses et réussit à rester classique tout en blackboulant les habitudes des lecteurs de thrillers industriels. De nos jours, cela suffit pour en faire une réussite. Mineure certes, mais une réussite tout de même !


On en parle : La Tête en noir n°151

Citation

Johnny se demandait combien Adam Bloom avait dépensé pour les études de Marissa... dans les cent mille dollars ? Et au bout du compte, elle n'en savait pas plus que lui après une matinée passée au Burger King.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 05 mai 2011
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