Canicule

Il savait pourtant bien que c'était la règle du jeu. Un instant on profitait bien de la flexibilité qu'un régime corrompu pouvait offrir, et l'instant d'après on se retrouvait soi-même le couteau sous la gorge. C'était une chose de le savoir, et c'en était une autre d'en faire l'expérience.
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jeudi 28 mars

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Roman - Noir

Canicule

Braquage/Cambriolage - Gang MAJ vendredi 13 mai 2011

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 9 €

Jean Vautrin
Paris : Rivages, avril 2011
332 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2215-2
Coll. "Noir", 819

Canicule sanguine

Les éditions Rivages rééditent Canicule, un roman truculent, espèce de farce bucolique noire et sanguinolente de Jean Vautrin, adapté au cinéma par Yves Boisset avec Miou-Miou et Lee Marvin.

L'ennemi publique Jimmy Cobb ne s'attend sûrement pas à trouver une fin peu glorieuse dans le trou du cul de la Beauce en pleine canicule. Il vient d'éliminer ses partenaires d'un hold-up coupables de l'avoir donné aux flics. Il a un plein sac d'argent avec lui. Quand il enterre son butin, il ne lui vient pas à l'esprit qu'un adolescent un peu attardé sur les bords observe son manège. En fuite éperdue, une meute de flics aux fesses, il tombe sur une ferme isolée où il rencontre des habitants tous plus timbrés les uns que les autres. Ce microcosme est régie par la violence à coups de ceinturon, le sexe, les mauvaises odeurs, l'alcool et les frustrations. Jean Vautrin passe de personnage en personnage, chacun donnant son point de vue dans un style personnel. Il y en a du monde dans cette Beauce-là : un Arabe passif, un Noir revanchard, une foldingue assoiffée de sexe, deux campeuses étrangères aux seins nus, un adolescent encore plus attardé que les autres, des truands à la petite semaine, des membres du GIGN en hélicoptère, un pompiste vérolé cradingue, une vieille servante qui cache des lingots sous son matelas, une femme qui rêve d'assassiner son mari, et un mari qui se croit le plus futé de la planète. Sans compter les chiens, les sangliers et une araignée.

On se dit que l'on a affaire à une comédie noire. D'ailleurs même s'il y a un peu de violence, elle est toute en retenue et elle prête à sourire. Et puis Jean Vautrin fait s'abattre un déluge de feu sur toute cette canicule. L'immoralité est au rendez-vous et elle ne quittera plus le roman. Du grand art loufoque, noir avec du sang qui tâche et colle.

Citation

Un mineur, ça se retrouve. Et en dix coups de ceinturon, il nous aura dit où est le milliard.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 08 mai 2011
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