L'Indien blanc

Sa formation lui a servi à ça. À lui apprendre à ne plus être humain. À faire corps avec la nuit et ses spectres jusqu'à en devenir un lui-même. Un fantôme indétectable. Une arme impossible à localiser parce que son existence même n'est qu'une légende.
Sire Cédric - Vindicta
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Noir

L'Indien blanc

Ethnologique - Corruption MAJ vendredi 03 juin 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

Craig Johnson
Kindness Goes Unpunished - 2007
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sophie Aslanides
Paris : Gallmeister, avril 2011
290 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-35178-043-5
Coll. "Noire"

Actualités

  • 15/02 Édition: Parutions de la semaine - 15 février
  • 31/01 Jeux: Craig Johnson: quatre fois plutôt qu'une
  • 07/11 Librairie: Tournée 2011 de Craig Johnson
  • 12/05 Radio: Bandits, bandits... et autres romans
    La mise en ligne de l'épisode 13 de la saison 11 des Ondes Noires (autrement écrit, celui du 4 mai 2011) nous donne l'occasion de reparler de "l'émission polar la plus rock de la bande FM" qui, pour n'avoir plus été mentionnée ici depuis quelque temps n'en a pas moins continué de rouler ses noirs tumultes entre les oreilles de ses fidèle auditeurs. Fort heureusement, les différents épisodes d'une saison sont réunis à la file sur la même page web, aussi sera-t-il facile aux internautes de combler les silences de k-libre et d'écouter à leur guise toutes les émissions diffusées - et téléchargeables.
    Dans leur treizième épisode donc - dédié à François Chassagnite, trompettiste de jazz récemment disparu - Jacques et Corinne, infatigables Noir'rôdeurs, nous offrent un numéro "tout chroniques" avec, pour pauses musicales, "Météores" de Giovanni Ceccarelli et "The Whale Has Swallow Me" de Hugh Laurie.
    Quelques mots sur l'émission
    Les deux livres mis à l'honneur dans la première partie de l'émission ont en commun d'avoir pour personnage principal un bandit. Et ces deux livres sont, chacun à sa façon, des "outsiders". Le premier parce qu'il ramène sous les feux de l'actualité un texte écrit en 1837. C'est rien moins que le premier roman d'un certain... Alexandre Dumas, publié d'abord en feuilleton et qui était demeuré inédit sous sa forme romanesque depuis une centaine d'années. C'est à l'éditeur La Fosse aux ours que l'on doit cette judicieuse exhumation - un travail éditorial salué par Jacques qui, au passage, conseille de lire la préface... comme une postface car son auteur y dévoile la totalité de l'intrigue. Mais comme elle contient par ailleurs de précieuses informations il serait dommage de l'ignorer.
    Le second ouvrage, pour lequel Corinne a craqué - L'Homme à la carabine de Patrick Pécherot - est atypique par sa forme. S'il est bien question de la vie d'un brigand anarchiste du début du XXe siècle il serait, nous dit Corinne, injuste de désigner ce livre comme une biographie. C'est véritablement un roman, avec tout ce que cela suppose de savoir-faire narratif et de savoir-écrire. D'ailleurs, précise-t-elle encore, le livre est publié dans la collection "Blanche" gallimardienne, et non dans la "Série noire".
    La seconde partie de l'émission offre un petit florilège de trois romans, des coups de c&oelih;ur sans thème semble-t-il. Le troisième volet des enquêtes de Walt Longmire (le héros créé par le romancier américain Craig Johnson), L'Indien blanc en français, a été perçu par Corinne comme "une belle déclaration d'amour au genre humain". Pour incliner au noir elle doit aimer rire car elle s'est beaucoup amusée du dernier polar de Nadine Monfils, Les Vacances d'un serial killer, et donne furieusement envie de s'amuser à son tour de l'odyssée des Destrooper, que Corinne rebaptise "les Dupont-Lajoie belges". Jacques quant à lui attire l'attention sur un roman signé Ace Atkins, Le Jardin du Diable en français, qui a la particularité de mêler très habilement fiction et réalité dans une intrigue où l'accusé est le comédien Fatty Arbuckle, et l'enquêteur... un Dashiell Hammett qui n'est pas encore romancier.

    Liste des livres chroniqués
    - Patrick Bruno d'Alexandre Dumas (La Fosse aux ours)
    - L'Homme à la carabine de Patrick Pécherot (Gallimard)
    - L'Indien blanc de Craig Johnson (traduit par Sophie Aslanidès - Gallmeister)
    - Le Jardin du diable, d'Ace Atkins (traduit par Christophe Mercier - Le Masque)
    - Les Vacances d'un serial killer de Nadine Monfils (Belfond)
    Liens : Le Jardin du diable |Craig Johnson |Nadine Monfils |Patrick Pécherot |Ace Atkins |La Noir'Rôde

Philadelphie sauce cheyenne

Depuis maintenant trois romans, Walt Longmire jalonne le quotidien de l'écrivain au chapeau de cow-boy Craig Johnson avec un certain succès. Mais l'intrigue de L'Indien blanc utilise une ficelle un peu effilochée pour une tension dramatique douteuse malgré un style évident toujours présent.

De tous temps, le hasard a mal fait les choses. Aussi, quand Walt Longmire se retrouve à Philadelphie, la ville d'adoption de son avocate de fille, il ne se doute pas que des événements contraires vont se multiplier pour son plus grand désagrément. À peine le temps d'embrasser Cady, que les retrouvailles tournent au vinaigre. Agressée le même soir en haut de marches, elle sombre dans le coma. Commence alors une enquête officieuse avec l'appui de la police, d'une des assistantes de Walt Longmire et de tout un pan de sa nombreuse famille.

Ficelle effilochée car l'intrigue a du mal à prendre. Si l'on comprend le désarroi du héros, ses doutes devant le corps inconscient de sa fille installée dans une chambre d'hôpital veillée par des gris-gris indiens et une femme d'exception, l'ensemble sonne quelque peu faux. La faute sûrement à trop d'éléments assemblés qui forcent l'invraisemblance. Des personnages intéressants mais pas assez approfondis, des lieux survolés, une intrigue principale qui avance quelque peu péniblement. On aurait envie de dire à Longmire : "Attends qu'elle sorte du coma, ta fille, et qu'elle te dise la vérité !" Vérité qui va arriver de la bouche de l'Indien blanc, un homme emprisonné que Cady défendait sans soupçonner les lièvres qu'elle soulèverait.

Mais Craig Johnson est rusé comme un Cheyenne, qui a d'autres ficelles à son arc. Il nous emmène vers les sentiers ethnologiques pour détourner notre attention de ces sous-intrigues disparates. Avec talent mais répétons-le pour une intrigue bancale.

Citation

C'est en approchant des véhicules suspects que la majorité des policiers se font tuer. Je descendis pourtant le trottoir à toute vitesse, m'arrêtait en dérapant à côté du Ford et ouvris la porte brusquement.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 19 décembre 2011
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