Qui a tué Toutankhamon ?

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Roman - Policier

Qui a tué Toutankhamon ?

Historique - Assassinat MAJ mardi 16 août 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,95 €

Martin Dugard & James Patterson
The Murder of King Tut - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Maryline Beury
Paris : Archipel, avril 2011
288 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-0346-4

Crime multimillénaire

Tout le monde, ou presque, connait Toutankhamon, un des pharaons qui a pourtant laissé le moins de traces dans l'Histoire antique. Sa mort, à dix-huit ans, a suscité depuis sa découverte bien des interrogations. Un auteur de thrillers quitte la fiction policière pour résoudre un crime vieux de plus de trois mille cinq cents ans. Étonnant et curieux !

James Patterson se met en scène quand il convainc son éditeur du bien fondé d'un livre sur Toutankhamon, après avoir visité une exposition itinérante consacrée au pharaon. L'auteur est persuadé qu'il a été assassiné et veut le prouver.
Il développe alors une intrigue sur trois périodes. La période actuelle lui permet de faire l'état des recherches scientifiques menées depuis la découverte du tombeau. Il relate la quête, au début du XXe siècle, de Howard Carter, l'archéologue qui trouva la sépulture. Il décrit l'accession du jeune Toutankhamon au trône et la courte période de son règne.
Cependant, l'auteur fait remonter son récit depuis le grand-père, Aménophis II, dit Le Magnifique. Il raconte la fin du règne de ce roi guerrier devenu obèse et ivrogne, refusant une cogérance avec son fils qu'il appelle l'accident ou le monstre. Celui-ci deviendra, avec l'aide de sa mère, un pharaon fantasque. Marié à la belle Néfertiti, c'est avec Kiya, sa favorite, qu'il a un fils. Celle-ci, meurt en couches. Il devient alors le fils de la Reine, qui en fera un roi.
James Patterson raconte, avec l'aide de Martin Dugard, la vie de Howard Carter, l'ascension de ce fils d'un peintre animalier, qui deviendra un maître incontesté en égyptologie, par sa puissance de travail et les relations financières dont il sut s'entourer.

Le livre est attractif, on retrouve le talent de conteur de l'auteur, sa rigueur dans le choix de ses dossiers, dans l'exploitation des documents dont il dispose. Toutefois, la démonstration de James Patterson, si elle est étayée, structurée n'est pas convaincante. Certes, avec le panier de serpents qui entourait le trône, les assassins potentiels ne manquent pas, attirés par le goût du pouvoir, depuis Ay, le scribe royal amoureux de l'éblouissante reine, Horemheb un général ambitieux… jusqu'à Néfertiti elle-même.
L'auteur, qui a visité plusieurs fois l'exposition des trésors de Toutankhamon a vu l'attrait, voire la fascination, que celui-ci exerce sur les foules. N'a-t-il pas voulu surfer sur ce succès et trouver là un sujet qui attirera le lecteur ? A-t-il sacrifié à une certaine mode qui veut qu'un auteur établi, reconnu, éprouve le besoin de résoudre certains mystères, à l'instar de Patricia Cornwell qui fit un livre dévoilant l'identité de Jack l'Éventreur ?

Passionnant par la vie d'Howard Carter, par la reconstitution d'une époque de la haute histoire égyptienne et de la courte vie de Toutankhamon, ce roman, toutefois, ne convainc pas dans sa conclusion.

Citation

L'hématome subdural pouvait avoir été provoqué par un coup très fort porté à la tête, qui n'aurait entraîné la mort que quelques semaines plus tard. ...J'étais de plus en plus perplexe face à l'annonce décrétant que le décès de Toutankhamon était dû à une fracture de la jambe.

Rédacteur: Serge Perraud jeudi 04 août 2011
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