Les Nuits rouges de Nerwood

Vendre des tee-shirts avec écrit dessus : Curtis Perlin j'ai bousillé ma vie, laissé trainer une paille et des lames de rasoir dans ma tire, me suis retrouvé en taule et suis devenu riche, c'est un peu long pour un tee-shirt, patron.
Elvin Post - Losers-nés
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 13 décembre

Contenu

Roman - Policier

Les Nuits rouges de Nerwood

Historique - Assassinat MAJ mercredi 31 août 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Gilles Bornais
Saint-Malo : Pascal Galodé, mai 2011
320 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-35593-137-6
Coll. "Polar"

Joe Hackney à la campagne

Dans l'Angleterre profonde de 1892, Joe Hackney, un pur produit de l'East End londonien, doit enquêter loin de ses repères, sur une affaire aux ramifications particulièrement retorses. Un nouveau roman brillant de Gilles Bornais.

Edmund Ambrose, député à la Chambre des Communes, est assassiné à coups de hache. Heather, son épouse, a disparu. La même nuit, son rival politique, le notaire James Saint-John, est grièvement blessé au visage d'un coup de fusil. Webster Cree, le superintendant en chef de Bath, demande le concours de Scotland Yard. Compte-tenu de la personnalité du défunt, c'est Joe Hackney qui est chargé de l'affaire. Mais celle-ci se déroule à Nerwood, au bord de l'Avon, dans ce que le détective considère comme un trou perdu.
Lorsque Joe peut interroger la domestique de Saint-John, elle lui assure que Mrs Ambrose a frappé en pleine nuit à la porte du notaire, qu'elle lui a ouvert, réveillé son maître, puis entendu des cris et des coups de feu. Joe acquiert la certitude que l'agresseur est en compagnie d'un ou de plusieurs chiens. Mais est-il seul ? Heather Ambrose, qui a la réputation d'une femme modèle, s'est-elle enfuie après avoir tiré sur le notaire ? Est-elle l'otage du ou des assassins ? La succession et la réalisation des crimes semblent relever de l'improvisation.
Avec Cree et deux policiers, le détective se lance sur la trace qui débute en forêt. Commence une traque dantesque qui débouchera sur des éléments autrement effrayants : "... à Nerwood, c'est d'autres turpitudes qui m'attendaient. Ni querelle, ni magot. Le chaos et rien que lui, trempé d'horreurs."

Avec Les Nuits rouges de Nerwood Gilles Bornais présente la quatrième enquête de Joe Hackney, son détective fétiche, un individu "bancal avec une casquette et des mains énormes, une sale tête et une cicatrice sur la joue". Son héros reste égal à lui-même, iconoclaste, imprévisible et terriblement attachant.
L'auteur le plonge dans une zone rurale, mêlant, dans l'affaire qu'il doit régler, des événements actuels et des drames aux racines plus anciennes. Autour de Joe, une pure fleur des pavés de Londres, il multiplie les rebondissements, utilisant avec virtuosité l'image donnée dans la vie publique des protagonistes et une réalité qu'ils cachent derrière des façades honorables.
Gilles Bornais observe les implications diverses liées à l'exercice d'un mandat politique et ses conséquences. Il approfondit les concessions faites pour acquérir, garder un rôle de premier plan et les lâchetés, les compromissions acceptées pour ne pas perdre cette place.
Il dresse deux magnifiques portraits de femmes écartelées entre leur statut à cette époque, leur fidélité à la famille, les réseaux de complicité et le désir de vengeance.

À travers ce roman, l'auteur fait revivre une époque, le caractère d'une société qui s'industrialisait, où la rentabilité prenait déjà le pas sur tout autre aspect.

Avec Les nuits rouges à Nerwood, Gilles Bornais signe un nouveau roman, riche en connaissances et sentiments humains, à l'intrigue d'une grande subtilité, que l'on referme avec regrets.

Citation

J'en étais rendu à penser que la pléthore ambiante de bois et de verdure avait à voir avec la barbarie des crimes. On n'aurait jamais rien vu de tel sur le plus gras des pavés de Londres.

Rédacteur: Serge Perraud mercredi 24 août 2011
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page