Lumière de fin

Le détective est certes un décodeur ou un déchiffreur, mais il est aussi producteur de sens, instigateur d'un retour à une représentation de la réalité qui serait redevenue cohérente et unifiée là où elle était énigmatique et fragmentée.
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mardi 19 mars

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Roman - Espionnage

Lumière de fin

Assassinat - Scientifique MAJ jeudi 01 décembre 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Public connaisseur

Prix: 21,9 €

Henry Porter
The Dying Light - 2009
Traduit de l'anglais par Raymond Clarinard
Paris : Calmann-Lévy, septembre 2011
510 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-7021-4204-2
Coll. "Robert Pépin présente"

Souriez, vous êtes épiés...

Tout le monde a entendu parler de ces puces RFID, celles que l'on retrouve au cœur des pass de transport parisiens, des cartes vitale et autres... Imaginez que toutes les informations recensées par ces puces puissent être allègrement et secrètement exploitées par un gouvernement, ainsi que toutes les données informatiques vous concernant... Un espionnage à grande échelle donnant la possibilité au pouvoir en place de détruire la vie de toute personne qui chercherait à lui nuire. C'est le scénario catastrophe qui se joue pour David Eyam. Ancien proche du Premier Ministre britannique, ayant évolué dans les hautes sphères des services de renseignement avant d'être débarqué et mis sur la touche, il est victime d'un attentat en Colombie filmé par un cinéaste amateur. Son ex-maîtresse et amie Kate Lockhart assiste à l'enterrement et apprend qu'il a fait d'elle sa légataire universelle. Eyam lui a laissé de nombreux indices, des messages cachés pour la mettre sur la voie de la vérité. À commencer par cet appel sur la messagerie de son portable, enregistré plusieurs jours après l'attentat et laissant à supposer qu'il serait encore en vie. Au fil des énigmes, Kate va découvrir les enjeux qui se cachent derrière une incroyable mise en scène.
Henry Porter signe avec Lumière de fin un roman captivant, limite angoissant, digne des plus grands romans d'espionnage. Pourtant, cela ne semble pas gagné passés les premiers chapitres. La mise en place de l'intrigue traîne un peu en longueur, tel un préambule de plus de quatre-vingts pages. Ce qui de prime abord peut paraître rebutant jusqu'à faire glisser le livre des mains, s'avère une étape nécessaire pour que le lecteur appréhende toutes les subtilités d'un scénario qui l'entraîne dans les coulisses du pouvoir, où tous les coups sont permis. Jeux de dupes, trahisons, manipulations... sont les règles du jeu utilisées par un gouvernement qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins et s'immiscer dans la vie de ses concitoyens. Ne loupez pas la postface de l'auteur qui ne manquera pas de vous procurer des suées supplémentaires. De quoi virer à la parano.

Citation

C'est un fait. Le gouvernement apprend maintenant à déchiffrer l'opinion publique comme des sociétés telles que la mienne le font depuis longtemps, et cela ne peut donner que de bons résultats, une meilleure compréhension entre les gouvernants et les gouvernés.

Rédacteur: Fabien Hérisson jeudi 01 décembre 2011
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