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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Chapman
Paris : Belfond, novembre 2011
492 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-4702-9
Coll. "Noir"
Une enquête de Sugawara Akitada, 6
Ce qu'il faut savoir sur la série
Sugawara Akitada est un jeune noble sans le sou du Japon féodal. Fonctionnaire au ministère de la Justice, il enquête avec rigueur et, fidèle aux valeurs morales, il dévoile la corruption omniprésente dans un pays où l'apparence et les convenances priment avant tout. Accompagné de son vieil intendant Semei et de l'irrévérencieux mais indispensable Tora, il est confronté à l'archaïsme de son époque et fait preuve d'ingéniosité.
Une promesse doit être tenue !
Dans le Japon du XIe siècle, Sugawara Akitada, un jeune fonctionnaire, met son esprit affuté au service de la justice. Avec Le sabre du condamné, I. J. Parker signe une nouvelle enquête forte en émotions.
Déjà à cette époque les fonctionnaires s'ennuient au travail. C'est surtout le cas de Sugawara, premier Secrétaire au ministère de la Justice. De plus, le ministre, son ennemi, l'accable de reproches et de labeur.
La visite de son protecteur, devenu moine, lui rappelle cette promesse faite à Haseo, il y a cinq ans, au bagne de Sadoshima, de blanchir son nom. Mais comment "résoudre une affaire criminelle sans connaître la nature du crime, ni l'identité de la victime, ni le lieu ?". Akitada et Tora, son serviteur, se souviennent de l'amour d'Haseo pour les sabres. Ils visitent les écoles d'arts martiaux. Puis, Tora entraine son maître écouter Tomoe, une chanteuse aveugle.
Celle-ci est assassinée la nuit même et Tora, surpris sur les lieux avec le poignard fatal est accusé du meurtre.
Dans Kyoto, en proie à une épidémie de variole, désertée par ses dirigeants, ouverte aux gangs, aux assassins et à une fausse nonne, Sugawara doit faire front de tous côtés !
L'auteur redonne vie à une époque peu connue d'un pays à l'aura mystérieuse. Elle explicite les coutumes, détaille le mode de vie, l'exercice des métiers, les structures des différentes couches sociales. Dans ce livre, elle s'attache à reconstituer, avec réalisme, l'organisation et le fonctionnement administratif du Japon, la délinquance et les moyens médicaux mis en œuvre pour lutter contre le fléau que représentait la variole à cette époque. Elle tisse une trame très complète de la société japonaise sous le règne des Heian.
Parallèlement, I. J. Parker accumule les péripéties, met son héros, et ses proches, dans des situations dangereuses. Elle multiplie les enquêtes et donc les sources de rebondissements.
De plus, elle fait peser sur les épaules du pauvre Sugawara, une tension avec son épouse, évoluer ses rapports dans son mariage.
Le tableau de cette époque, que brosse l'auteur, n'est pas très éloigné du nôtre. Elle montre une bureaucratie lente, tatillonne, campée sur ses acquis, une police aux ressources insuffisantes pour enrayer la criminalité, des structures insuffisantes pour faire face aux catastrophes de quelque ampleur.
Avec Le Sabre du condamné, I. J. Parker offre une magnifique histoire de passion et de rédemption, orchestre la montée en puissance d'une intrigue savamment coordonnée. Un excellent polar historique.
Citation
La cupidité avait sans doute aussi contribué à cette décision. L'empereur était toujours preneur de terres rentables ou susceptibles d'être offertes à de fidèles sujets en reconnaissance de services rendus.