Tony Chu, détective cannibale - 3. Croque-Mort

Tout de même, ce black-out n'est pas normal. Est-ce qu'on ne vit pas à l'époque des faits divers ? Est-ce que les crimes ne sont pas le pain quotidien des journalistes ? Quelle raison auraient-ils de se taire s'ils savaient quelque chose ?
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Comic - Insolite

Tony Chu, détective cannibale - 3. Croque-Mort

Fantastique - Humoristique MAJ lundi 06 février 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 13,95 €

John Layman (scénario), Rob Guillory (dessin)
Paris : Delcourt, février 2012
120 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 23 cm
ISBN 978-2-7560-2854-5
Coll. "Contrebande"
Tony Chu, 3

Ce qu'il faut savoir sur la série

Les enquêtes farfelues et échevelées d'un "détective cannibale"...

Le Flic qui goûtait les cadavres...

Tony Chu, agent de la Répression des Aliments et Stupéfiants, est appelé pour un homicide spectaculaire : le fils d'un sénateur décédé a été retrouvé avec une fourche plantée dans le cœur et une martre pygmée à queue grise – un animal rarissime et protégé – enfoncée dans le gosier. Un message que décode Chu, grâce à son amie Amélia, journaliste culinaire au Mercury Sun : le cadavre était sur le point de dénoncer les pratiques hors-la-loi du "Club Gastronomique des bons vivants", cénacle secret de dégustateurs d'espèces et plantes rares et menacées... Et Amélia a justement récupéré deux invitations pour une "soirée d'agape de gourmandises extrêmes". C'est l'occasion idéale pour Tony Chu de prendre tout ce beau monde en flagrant délit de consommation illégale de viande... Comment ? Grâce à ses talents un peu spéciaux : l'agent Chu est cibopathe, il peut identifier la provenance et le parcours de n'importe quel aliment, rien qu'en le goûtant. Et ça marche aussi sur les cadavres : en les croquant, il peut voir leur vie entière, et surtout, leurs derniers instants. La police trouve ce don tout à fait intéressant pour résoudre des affaires compliquées. Tony Chu lui est moins catégorique : il n'y a que les betteraves qu'il peut manger en toute quiétude, sans être assailli de visions plus ou moins ragoûtantes...

Bon, si vous n'avez pas lu les deux premiers épisodes, déjà, ce n'est pas grave, mais vous aurez compris qu'on nage en plein délire avec cette série. Déjà deux Eisner Award, pour ces ceux premiers tomes, c'est tout de même assez rare pour être souligné, et surtout, c'est... tout à fait justifié. Tony Chu, c'est du Grand Art : narratif, avec un idée de base (la cibopathie, fallait trouver !) ouvrant le champs à toutes les fantaisies possibles en matière d'intrigues, et visuel, avec le talent exceptionnel du dessinateur, Rob Guillory. Son style ultra-dynamique et explosif donne toute sa force à la série, bien mise sur les rails du délire par les scénarios de Layman. Ce troisième tome est construit en trois temps : deux enquêtes rapides et farfelues pour une mise en bouche (la seconde met en scène un coq de combat dont le lecteur se souviendra longtemps), et on passe au plat principal, la traque de l'ennemi numéro 1 de Tony Chu, son ex-mentor, cibopathe comme lui, mais passé du côté des méchants. À noter que ce Croque-mort s'arrête en plein suspense, et qu'il faudra attendre la suite au prochain numéro... En attendant, relisez TOUT Tony Chu, certainement la série la plus excitante du moment. Même la TV s'y intéresse pour une série, pilotée par Layman lui-même, et qui risque de faire date...

Illustration intérieure

Et là, tu vois mieux ?


Citation

- En effet, agent Valenzano. Et pourtant, dans un instant s'ils manquaient d'adhérer à nos sagaces admonitions, les graves et funestes répercussions qui en découleraient seraient plus qu'évidentes.
- En français, bordel, en français.
- Wham, bam, splat, Caesar. Dans la langue vulgaire.
- Oh, diable, ouais.

Rédacteur: Frédéric Prilleux samedi 04 février 2012
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