Haine 7

Et en plus... comme dans les polars, j'ai l'impression - me rappelant un pincement au cœur, et la silhouette d'une fille aux longs cheveux bouclés, marchant le long de l'avenue près des tours de Primevères -, j'ai bien l'impression que je suis tombé amoureux de ma première cliente.
Romain Slocombe - Le Faux détective
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 05 décembre

Contenu

Nouvelle - Noir

Haine 7

Road Movie MAJ jeudi 05 avril 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7 €

Jean-Luc Manet
Emmanuel Gross (illustrateur)
Paris : Antidata, mars 2012
72 p. ; illustrations en noir & blanc ; 17 x 10 cm
ISBN 978-2-919285-03-7

Actualités

  • 06/04 Édition: Parutions de la semaine - 6 avril
  • 04/04 Librairie: Haine 7 à Charybde
    Jean-Luc Manet vient tout juste de faire éditer chez Antidata une nouvelle intitulée Haine 7 illustrée par le peintre et sculpteur Emmanuel Gross. Road movie désenchanté et sanglant, Haine 7 est un non-hommage à cette nationale aux mérites vantés par Charles Trenet. Nul doute que son auteur vous expliquera les raisons d'une telle "haine" le jeudi 12 avril à partir de 19 heures à la librairie Charybde (129, rue de Charenton - 75012 paris) où se déroulera une rencontre-dédicace-dessin en compagnie des deux zigues en même temps qu'un accompagnement "Musique & bouteilles".
    Liens : Jean-Luc Manet |Emmanuel Gross

À bout de souffle

À l'instar du titre de sa nouvelle, Jean-Luc Manet joue sur les mots et l'homophonie. Peut-être parfois à l'excès quand il déroule sa prose de manière arithmétique, mais avec sensibilité. Haine 7 est une rubrique nécrologique. En son centre, se trouve la fameuse Nationale 7 chantée par Charles Trénet. "Air Haine 7" aurait-on envie de dire. Car Jean-Luc Manet nous emporte tout du long de ces soixante-dix pages illustrées par Emmanuel Gross dans un monde de rock'n roll avec descente aux enfers. Son héroïne, Estelle, est tragique. Elle a filé un temps le parfait amour. L'époque dans tous les sens du terme est révolue. Car ce texte est aussi nostalgique du début des années 1980, quand le capitalisme n'allait pas encore à tout va, et que les rêves n'étaient pas cantonnés au statut permanent de rêves. Le couple a été obligé de s'exiler dans une petite maison aux abords de la Nationale 7. La naissance de Jeanne et Hugo, de vrais faux jumeaux, a été suivie de celle de Paul. Dans l'intervalle, Estelle s'est retrouvée seule, abandonnée par son compagnon. Un chauffard aura raison des jumeaux. Et ce n'est pas la rambarde de protection demandée par des politiques remontés devant les caméras qui épargnera Paul. Estelle part alors dans un dernier voyage meurtrier pendant lequel elle croisera un journaliste, deux clochards et deux victimes. Le flic à sa poursuite, elle ne le rencontrera pas vivante. C'est cette histoire qu'illustre parfaitement Emmanuel Gross dans des pleines-pages où apparaissent crayonnées des silhouettes diffuses et donc anonymes. C'est aussi cette histoire que narre Jean-Luc Manet avec un vrai rythme, une progression de sa narration, des chapitres courts et enlevés pour une tranche de vie sordide et prévisible où, malgré l'appui des petites gens, malgré la bienveillance de ceux qui n'ont rien, Estelle n'aura d'autre choix que la fuite.

Citation

Lieutenant, quand vous en aurez fini avec vos conclusions binaires et votre manichéisme de bazar vous poursuivrez votre brillante démarche intellectuelle.

Rédacteur: Julien Védrenne mercredi 04 avril 2012
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page