Dernier shoot pour l'enfer

Mais chaque corporation se doit de posséder ses francs-tireurs et ses originaux. Sinon, de qui pourrait-on jaser entre confrères, je vous le demande ? Avec vous, au moins, nous ne sommes jamais en manque d'excentricités.
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jeudi 18 avril

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Roman - Noir

Dernier shoot pour l'enfer

Sportif - Médical MAJ vendredi 13 avril 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Ludo Sterman
Paris : Fayard, avril 2012
366 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-213-66219-0
Coll. "Noir"

Actualités

  • 13/04 Édition: Parutions de la semaine - 13 avril
    Semaine des retours voire, pour l'essentiel, des seconds romans avec Robert Goddart, Marek Krajewski, Eva-Marie Liffner ou encore Jacques Saussey. Loin devant, James Patterson, San-Antonio (que Fleuve noir s'ingénie à vendre en grand format après des années de poches...) et Nora Roberts. Des millions de pages à eux trois dans des domaines certes très variés.
    Si vous ne trouvez pas votre bonheur dans les romans grands formats (jetez quand même plus d'un œil à Dernier shoot pour l'enfer, de Ludo Sterman et à Triple crossing de Sebastian Rotella), il vous reste des poches intéressants. Rivages propose quelques inédits, et Folio retire toute une gamme de Jo Nesbø. Que demander de plus ?

    Grand format :
    Derrière la haine, de Barbara Abel (Fleuve noir, "Thriller")
    Prise directe, de Eoin Colfer (Gallimard, "Série noire")
    Seuls les innocents n'ont pas d'alibi, de Georgio Faletti (Robert Laffont)
    La Mauvaise élève, d'Alessia Gazzola (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Heather Mallander a disparu, de Robert Goddart (Sonatine)
    La Mort à Breslau, de Marek Krajewski (Gallimard, "Série noire")
    Apokalypse, de P. J. Lambert (De Midi)
    Le Rêveur et la peine, de Eva-Marie Liffner (Rivages, "Thriller")
    La Trahison dans le sang, de Eric van Lustbader (City, "Thriller")
    Private Londres, de James Patterson & Mark Sullivan (L'Archipel)
    Possession, de Nora Roberts (Harlequin, "Mira")
    La Clé de l'Apocalypse, de James Rollins (Fleuve noir, "Thriller")
    Triple crossing, de Sebastian Rotella (Lian Levi, "Policier")
    Film noir à Odessa, de William Ryan (Les 2 teres)
    Les Clés du pouvoir sont dans la boîte à gants, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio, grands formats")
    San-Antonio. 10, de San-Antonio (Robert Laffont, "Bouquins")
    Quatre racines blanches, de Jacques Saussey (Les Nouveaux auteurs)
    Sherlock Holmes : enquêtes inédites, collectif (Le Masque d'or, "Adrénaline")
    Dernier shoot pour l'enfer, de Ludo Sterman (Fayard, "Noir")
    Seuls les morts ne rêvent pas, de Vidar Sundstol (Grasset)

    Poche :
    Vengeance au cœur de Lille, de Maryse Cherruel (BTF concept)
    Les Murmures, de John Connolly (Pocket, "Thriller")
    Mildred percée, de Stuart M. Kaminsky (Rivages, "Noir")
    Le Maître des noms, de Josef Ladik (Pocket, "Thriller")
    Le Visage de la folie, de Max Milan (Rivages, "Noir")
    Chasseurs de têtes, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
    L'Homme chauve-souris, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
    Rue Sans-souci, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
    Le Sauveur, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
    Dans la peau d'un mafieux, de Don Pendleton (Vauvenargues, "L'Exécuteur")
    Intime ressemblance, de Lisa Scottoline (Pocket, "Thriller")
    Dimanche, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
    Gataca, de Franck Thilliez (Pocket, "Thriller")
    Charlene ne reviendra pas, de Lisa Unger (Pocket, "Thriller")
    Liens : Chasseurs de têtes |Le Sauveur |Gataca |Charlene ne reviendra pas |Mildred percée |Triple Crossing |Chasseurs de têtes |Eoin Colfer |Stuart Kaminsky |Marek Krajewski |Josef Ladik |P.J. Lambert |Eva-Marie Liffner |Jo Nesbø |James Patterson | San-Antonio |Jacques Saussey |Lisa Scottoline |Georges Simenon |Ludo Sterman |Franck Thilliez |Lisa Unger |John Connolly

Quand les rêves s'écroulent

Dernier shoot pour l'enfer, du romancier Ludo Sterman, est un ouvrage inquiétant non pas par l'angoisse qu'il dégage mais par l'histoire racontée. C'est une œuvre de fiction, et l'intrigue haletante permet de monter un récit dynamique et prenant. C'est également une démarque de la réalité et, si les faits relatés ont une once de vérité, alors l'un des derniers mythes s'écroule définitivement.

Julian Milner, journaliste sportif de profession, vient d'écrire un livre sur le capitaine de l'équipe de France de football, championne du monde. Quelques jours plus tard, un des joueurs de l'équipe se suicide. En fouillant un peu pour en apprendre plus, Julian Milner va se rendre compte que ce suicide cache de bien sombres magouilles, des scandales, des traîtrises. Mais en remuant les choses, il dérange et reçoit des menaces. Les gens qui lisent avaient vu passer des informations, se doutaient. Lorsqu'on apprend la même semaine qu'il est possible de repérer les traces de dopage dans les cheveux, et qu'un grand nombre de sportifs se font des décolorations, par exemple, il est évident qu'il y a quelque chose de pourri dans le royaume sportif. Le roman n'est pas didactique, ni une accumulation de fiches sur les magouilles, mais parvient, à travers une suite d'événements, à tracer une ligne qui relie des éléments disparates dont nous avions connaissance : un coup de boule violent, une crise cardiaque, des sponsors qui apparaissent ou disparaissent au fil des saisons...

Tout s'écrit au gré d'une narration maîtrisée. Et puis il y a ces manœuvres de types mafieux, ces pressions, ces "conseils amicaux", ces liens ambigus entre sport, communication, monde des affaires, monde criminel et politique, le tout écrit avec une montée des pressions sur les épaules de ce pauvre journaliste. Les deux lignes se recoupent pour créer un roman alerte, bien documenté, inquiétant car l'auteur a navigué au sein de ce milieu qu'il décrit et tout cela semble être une description bien trop proche de la réalité.


On en parle : L'Indic n°12

Citation

En une s'étalait le visage du disparu rayonnant le soir du sacre de 98, la médaille autour du cou, le maillot pas encore frappé de l'étoile de champion du monde. Peyron était heureux, ce jour-là.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 30 décembre 2015
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