La Tigresse

Mon grand-père, je ne l'ai jamais vu, ça fait vingt ans qu'il est en prison. Mais tout le monde a entendu parler de lui. Parce que c'était un vrai caïd à une époque. Rien que son nom foutait la trouille : Napoli-le-Napolitain. Il suffisait de le prononcer pour faire trembler n'importe qui. Eh bien c'est lui, ouais, c'est mon grand-père !
Guillaume Guéraud - Mon grand-père est un gangster
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Coup de coeur

Éclipse totale
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vendredi 19 avril

Contenu

DVD - Noir

La Tigresse

Arnaque - Assassinat MAJ lundi 14 mai 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 10 €

Byron Askins
Too Late for Tears - 1949
Yves Boisset (présentation)
Stéphane Bourgoin (présentation)
Paris : Bach Films, mars 2010
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Serial Polar"

Actualités

  • 18/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale - acte II
  • 11/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale
    Quelle semaine de films noirs à L'Action Christine ! Si Les Incorruptibles, de Brian de Palma, après quinze jours de projection intensive, semble connaitre son dernier soubresaut, La Dernière rafale prend honorablement le relais. Le film de William Keighley bénéficie des sept jours pour vous convaincre avec un thème qui fera débat, celui de l'homosexualité (cachée entre des gangsters et de la violence). Fidèle à sa réputation, le cinéma offre également nombre de films de série B défendus avec talent et maitrise. Certains, qui sont accessibles en DVD chez Bach Films et Wilde Side, sont de petits bijoux à découvrir (Voyage de la peur, seul film noir de l'actrice Ida Lupino pour l'occasion réalisatrice, Je dois tuer, de Lewis Allen, La Tigresse, de Byron Askins...). Notons que le jeudi 13 juin à 20 heures a lieu un cycle unique intitulé "Justice, vérité et mémoire" avec le film La Bataille du Chili, de Patricio Guzman dans le cadre du quarantième anniversaire des coups d'État en Uruguay et au Chili. Cette projection sera en réalisation avec la Coordination "40 ans après", et suivie d'un débat en présence de Patricio Guzman.

    Exclusivité 1 : La Dernière rafale, de William Keighley
    "Le sujet lui-même - un policier s'infiltre dans un gang pour en démasquer les chefs - n'est pas spécialement original mais William Keighley a tenu à utiliser la technique réaliste propre aux films policiers produits pour la 20th Century-Fox par Louis de Rochemont. La bénédiction accordée au film par le FBI - l'avertissement signé J. Edgar Hoover en témoigne - n'empêche pourtant pas l'œuvre de Keighley d'être très surprenante. Parallèlement à l'intrigue policière classique, le cinéaste s'attache beaucoup plus au personnage de Stiles (Richard Widmark) qu'à celui de Gene Cordell (Mark Stevens). Samuel Fuller, sept ans plus tard, accordera de même plus d'attention à Robert Ryan qu'à Robert Stack dans La Maison de bambou. Repoussant Barbara Lawrence qui tente de lui mettre les bras autour du cou alors qu'il joue du piano, giflant avec un évident plaisir sa jeune compagne, la frappant sadiquement et la soupçonnant de trahison, Widmark compose une très étonnante figure de gangster homosexuel. Stiles est visiblement troublé - et attiré - par ce jeune amateur de boxe à la recherche d'un job, et la manière dont il lui parle, allongé sur le lit, est parfaitement révélatrice de la situation. Croquant une pomme ou respirant à un inhalateur de poche, Stiles est un personnage inquiétant, moins psychopathe mais tout aussi dangereux que Tommy Udo composé par Widmark dans Kiss of Death. La 20th Century-Fox a d'ailleurs dû élaguer la scène au cours de laquelle Stiles gifle à toute volée la blonde Judy, la séquence ayant été jugée trop violente... "

    Mercredi 12 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 13 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 14 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 15 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 16 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 17 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 18 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures & 18 heures).

    Exclusivité 2 : Les Incorruptibles, de Brian De Palma
    "Les Incorruptibles n'a pas pris la moindre ride et aurait même plutôt tendance à faire partie de ces films dits intemporels, qui ne vieillissent pas mais au contraire, se bonifient encore et encore à mesure que le temps passe. Comme un bon vin, en somme (seule différence, c'est que ce vin-là peut se consommer sans modération !). Si le scénario est bien sûr toujours identique à celui de la série, Brian De Palma s'en éloigne toutefois nettement, conférant à ses Incorruptibles un ton très personnel, très enlevé, très rétro. Un ton qui se rapproche finalement beaucoup de celui d'un bon vieux film noir des années 1930."

    Vendredi 14 juin :
    Les Incorruptibles (The Untouchables), de Brian De Palma (21 h 30).
    Dimanche 16 juin :
    Les Incorruptibles (The Untouchables), de Brian De Palma (14 heures).


    Festival : 6 films noirs trésors de la Série B
    "Pépinière de nouveaux auteurs, terrain d'élection de cinéastes chevronnés, la Série B est indissociable de l'ère des grands studios et d'une forme de cinéma hollywoodien tristement disparu depuis une vingtaine d'années... Méprisée par les incompétents paresseux qui ne voyaient en elle que le refuge d'une bande de cinéastes sans talent, confrontés tout à la fois à des sujets sans intérêt et à des budgets de misère, la Série B était au contraire, pour ceux qui voulaient bien la fréquenter, une succession de surprises... C'est dire que, contrairement à une idée souvent répandue, un film de Série B peut être une véritable œuvre d'auteur, produite avec un soin exceptionnel, le même que celui qui présidait à la fabrication de films plus onéreux. La présence des mêmes techniciens, le fait que les scénaristes travaillaient indifféremment pour des films de Série B ou de Série A et surtout la grande modestie des cinéastes hollywoodiens - y compris les plus célèbres - créaient une perpétuelle osmose au sein du studio, entre ces deux types de films... "

    Mercredi 12 juin :
    Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Jeudi 13 juin :
    Il marchait la nuit (He Walked by Night), de Alfred L. Werken & Anthony Mann (14 heures, 15 h 30, 17 heures & 18 h 30).
    Vendredi 14 juin :
    Je dois tuer (Suddenly), de Lewis Allen (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30 & 20 heures).
    Samedi 15 juin :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 16 juin :
    L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers), de Lewis Milestone (16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Lundi 17 juin :
    La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 18 juinl :
    Je dois tuer (Suddenly), de Lewis Allen (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Voyage au pays de la peur |Il marchait la nuit |Je dois tuer |Ida Lupino |Anthony Mann |Lewis Allen

  • 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo

Femme vénale

Plus connu pour ses films de science-fiction (La Guerre des mondes, La Guerre des cerveaux) et sa maitrise des effets spéciaux (il sera infructueusement nommé quatre fois aux Oscars dans les années 1940), Byron Askins réalise en 1949 La Tigresse, étonnant film noir de série B. avec une touche psychologique bien particulière.

Un couple dans une décapotable se dispute. La femme, Jane Palmer (Lizabeth Scott, éternelle garce au cinéma, surnommée "la Cendrillon à la voix enrouée" par Humphrey Bogart), ne veut pas aller à une soirée. S'ensuit un échange verbal et physique au cours duquel un appel de phares est lancé. C'est ainsi qu'immédiatement, ils croisent une voiture qui jette sur les sièges arrières une valise pleine de billets de banque. Cent mille dollars au bas mot qui vont avoir raison du couple.
Lizabeth Scott vient de donner la réplique à Dick Powell dans Pitfall (1948), d'André de Toth, déjà pour United Artists, et n'est pas loin de croiser Robert Mitchum et Robert Ryan dans Racket (1951), d'Irene Hayes. Elle interprète ici une femme qui ne recule devant rien pour s'approprier cet argent providentiellement tombé du ciel. Et ce n'est pas son malheureux mari qui l'en empêchera. Avide de luxe, elle est prête à tout : meurtre, séduction, mensonge et mise en scène. Le plan parfait et machiavélique va se retrouver avec de multiples failles. Le couple vit dans un appartement. Au même étage habite Kathy Palmer (la brune Kristina Miller, qui va faire la nique à la blonde), sœur du mari. Celle-ci va très vite suspecter Jane Palmer d'avoir assassiné son mari. Mais ce n'est pas tout. Débarque le truand à la petite semaine Danny Fuller (vous connaissez la tronche de Dan Dureya, l'un des méchants de Hollywood qui a tourné dans de nombreux westerns et films noirs sous la direction d'Howard Hawkes, Fritz Lang, Robert Siodmak, Anthony Mann... soixante films au compteur) à qui était destinée la mallette. Et puis un ancien compagnon d'armée du mari. Enfin, un inspecteur de police. Le film s'offrira un final mexicain.

Tout est étrange. Le scénario propose son lot d'incongruités dès le début. La copie en noir et blanc est somme toute de mauvaise qualité. Les sous-titres disparaissent de l'écran vers la fin. Les bonus, surtout celui d'Yves Boisset sont eux pleins de surprises (on pardonnera au réalisateur français cette croyance que le film a été tourné pour la RKO). La Tigresse conserve néanmoins ce charme désuet des films noirs efficaces, rythmés et à l'intrigue suffisamment explicite pour capter l'attention du spectateur aguerri au travers des années.

La Tigresse (99 min.) : réalisé par Byron Askins avec Lizabeth Scott, Don DeFore, Dan Duryea, Arthur Kennedy, kristine Miller, Barry Kelley...
Bonus. Présentation de Stéphane Bourgoin. Présentation de Yves Boisset.

Citation

Tu sais bien que c'est pas lui, mais cette femme et ces diamants qui me regardent comme les villas regardent Hollywood.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 07 juillet 2013
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