Parjures

Il devait ruminer dans sa petite tête de mouton paisible la vieille histoire de la jolie pipe 'faite maison', ou du petit coup vite tiré, et zou ! sous la couette ! Elle en souriait, attendrie et agacée par cette totale prévisibilité de la météo du garçon. Celui-ci comme les autres. Tous.
Pierre D'Ovidio - Le Paradis pour demeure
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 10 octobre

Contenu

Roman - Noir

Parjures

Hard boiled MAJ mardi 03 juillet 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16,5 €

Gilles Vincent
Paris : Jigal, mai 2012
208 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-914704-87-8
Coll. "Polar"

Actualités

  • 13/11 Prix littéraire: Sélection Olives noires 2013
    Décerné par un jury de lecteurs, amateurs de polars, en partenariat avec les bibliotheque de Nyons, Buis-les-Baronnies, Vinsobre et Faucon, le prix Olives noires est remis à l'occasion de Polar à Nyons le samedi 23 novembre à 18 heures. Pour sa deuxième édition, le prix a réuni une trentaine de participants, qui se retrouveront le 15 novembre sur les coups de 18 heures afin de procéder aux ultimes échanges et surtout de voter pour leur ouvrage préféré. Cette année, cinq romans sont en compétition - nous n'en avons pour l'instant lu que deux. Les voici !

    Sélection Olives noire 2013 :
    - Et si Notre-Dame la nuit..., de Catherine Bessonart (L'Aube, "L'Aube noire") ;
    - Parjures, de Gilles Vincent (Jigal, "Polar") ;
    - Le Tueur de l'ombre, de Claire Favan (Les Nouveaux auteurs) ;
    - Les Mâchoires du passé, de Bernard Boudeau (In octavo) ;
    - Le Chat aux aguets, de Jean-Paul Nozière (Rivages, "Noir").
    Liens : Et si Notre-Dame la nuit... |Gilles Vincent |Claire Favan |Bernard Boudeau |Jean-Paul Nozière |Polar à Nyons

Jigal tripal...

Le genre "dur à cuire", composante fondatrice du roman noir, était quelque peu passé en désuétude ces derniers temps, peut-être un peu trop accroché au cliché melvillien de films d'hommes, de vrais, laconiques héros aux visages murés noyés dans la fumée de leurs Gitanes. Toujours ces derniers temps, quelques romans (comme le dur de dur Le Cramé) font entrer le genre dans le XXIe siècle : en avant pour des histoires d'hommes (et aujourd'hui de femmes) affrontant des criminels prêts à tout entre flingues, coups de tatanes et giclées de testostérones. Moins que la surenchère dans l'ultraviolence, ce roman dégraissé jusqu'à l'os vise à faire tourner une intrigue à la fois classique (meurtre, flics, course contre la montre) et d'une certaine originalité. Lorsque plusieurs criminels sont exécutés à l'ancienne — décapités à la hache —, il est évident que quelques uns ont décidé de faire justice eux-mêmes. Or leur dernière proie, Abdel Charif, accusé d'un meurtre odieux puis gracié, réussit à leur échapper. Charif décide de se tourner vers la commissaire Aïcha Chadia, mais le marché qu'il lui propose est sans appel : Charif prétend être innocent et veut que Chadia l'aide à découvrir les éléments qui le disculperont. En échange, il se dit capable de l'aider à retrouver Sébastien, ex-policier et grand amour de la commissaire, que tout le monde tient pour mort... À partir de là, l'intrigue, fertile en exécutions, se dévide de façon bien huilée jusqu'à un final qui cède peut-être un peu trop au sensationnel (ces criminels diaboliques s'arrangent toujours pour commettre l'erreur qui les fait prendre) dans ce qui pourrait avoir été un roman de feu la collection "Engrenage", même si la lettre reste moderne. L'auteur y ajoute l'élément qui fait la différence : le soin de bâtir des personnages crédibles et plus fouillés qu'à l'habitude par petites touches bien senties, bien écrites et jamais envahissantes. Un cocktail maîtrisé de main de maître. Serait-ce alors le grand retour du "hard boiled" ? Qui s'en plaindra ?

Nominations :
Prix Polar Michel Lebrun 2012

Citation

La ville avait la gueule de ceux qui se lèvent tôt l'hiver et n'ont pas les épaules faites pour la pluie.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 11 février 2013
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page