Douze de trop

La ville avait attendu plusieurs décennies avant de se résoudre à donner leur nom à des rues, et encore, dans le quartier historique noir. Et quand elle avait décidé d'ériger une statue à l'un de ses habitants, elle leur avait préféré un idiot patenté qui se trouvait être blanc. Bienvenue à Troy, Mississippi.
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samedi 20 avril

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Roman - Thriller

Douze de trop

Énigme - Assassinat MAJ mardi 04 septembre 2012

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,65 €

Colleen McCullough
Too Many Murders - 2009
Traduit de l'anglais (Australie) par Jean-Paul Martin
Paris : Archipoche, juillet 2012
400 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-35287-318-1
Coll. "Archipoche"

Actualités

  • 06/07 Édition: Parutions de la semaine - 6 juillet
    Les parutions sont un peu à l'image du temps, moroses. Heureusement, l'Écailler propose deux romans intéressants de deux romanciers tout autant intéressants que sont Dominique Delpiroux (nous avons lu, apprécié et chroniqué son roman) et Jan Thirion - que les habitués de k-libre connaissant bien eu égard à sa chronique hebdomadaire Ma vie des autres. Mis à part des deux auteurs, vous pourrez retrouver un rescapé des romans de Michael Connelly victime des publications effrénées qui ont pour conséquence de rendre très vite indisponibles des ouvrages, parfois même culte et incontournables (ce qui n'est pas le cas ici mais quand même...). Parmi les curiosités proposées en poche, Les Nouvelles enquêtes du juge Ti, proposées par Xiao Di Zhu. Le recueil de nouvelles avait fait l'objet du premier grand format des éditions 10-18. Plongeant dans l'univers créé par Robert van Gulik, Xiao Di Zhu donnait une empreinte plus chinoise à un juge bercé entre rationalisme et onirisme. À lire...

    Grand format :
    À genoux, de Michael Connelly (Les Éditions retrouvées)
    Outrages, de René Cyr (Ex æquo, "Rouge")
    Les Doigts du diable, de Dominique Delpiroux (L'Écailler, "Noir & polar")
    La Piste des Templiers, de William Dietrich (Le Cherche midi)
    Le Complice du magicien, de Michael Genelin (Marabout, "Fiction")
    Effroi, de Alex Kava (Mosaïc)
    Granit rosse, de Loïk Le Floch-Prigent (Coop Breizh)
    Haine et passion pour un braquage sanglant, de Christophe Mayor (Braco passion)
    Fleurs sanglantes, de Colleen McCullough (L'Archipel)
    Montevideo hotel, de Muriel Mourgue (Ex æquoi, "Rouge")
    Aux jambes d'Agnès, de Philippe Paulino (L'Âge d'homme, "Contemporains")
    Pas d'obstacle ? de Jean-Pierre Ribat (Thot, "Polar")
    Du côté des abattoirs, de Jan Thirion (L'Écailler, "Noir & polar")
    Présomption d'existence, de Claudine Thomé-Segapelli (Du Pierregord, "Encre rouge")

    Poche :
    Le Loup de Kervallon : meurtre au bord de la Penfeld, de Mikaël Cabon (Or Cabon)
    Le Secret, de Wilkie Collins (Archipoche, "Archipoche")
    L'Inconnu du Grand Hôtel, de Jean Contrucci (LGF, "Policier")
    Patriot act, de Kenan Görgün (Pocket, "Thriller")
    Douze de trop, de Colleen McCullough (Archipoche, "Archipoche")
    Das System, de Karl Osberg (J'ai lu, "Thriller")
    Beach house, de James Patterson & Peter de Jong (Pocket, "Best")
    La Fête des paires, de San-Antonio (Pocket)
    Si ma tante en avait : chronique bretonne, de San-Antonio (Pocket, "Les Nouvelles aventures de San-Antonio")
    Le Diable de verre, de Helene Tursten (J'ai lu, "Policier")
    Les Nouvelles affaires du juge Ti, de Xiao Di Zhu (10-18, "Grands détectives")
    Liens : L'Inconnu du Grand Hôtel |Les Doigts du diable |Patriot Act |Les Nouvelles affaires du juge Ti |Fleurs sanglantes |Wilkie Collins |Michael Connelly |Jean Contrucci |Dominique Delpiroux |William Dietrich |Kenan Görgün |James Patterson | San-Antonio |Jan Thirion |Zhu Xiao Di |Colleen McCullough

Sanguin mais pas nerveux

Dans les années 1960, dans une petite ville universitaire américaine, la vie s'écoule calmement, et l'on pourrait se concentrer uniquement sur les petits soucis ménagers et les coucheries diverses et variées. Le chef de la police n'aurait qu'à gérer les susceptibilités de ses adjoints pour savoir qui deviendra son officier... Mais cette petite vie monotone explose en une seule nuit quand la police se retrouve débordée avec douze meurtres, de nature et de facture différente. Coïncidences ? Plan organisé ? Onze crimes pour masquer le véritable crime à l'instar de A.B.C. contre Poirot d'Agatha Christie ?

L'intrigue évolue entre les différentes recherches - rendues plus compliquées par l'intervention du FBI car l'une des victimes est un patron d'industries importantes pour la Défense -, et les habituelles fausses pistes que cela soulève associé aux multiples problèmes sentimentaux que l'on retrouve au sein des forces de police dans ce monde presque antique que sont les années 1960 : début du féminisme, pressions de la guerre froide, premiers travaux liés à l'électronique. La résolution de l'énigme (et surtout la chute finale) réserve une surprise intelligente qui laisse découvrir un intérêt à un roman qui se laisse lire sans peine mais qui ne nous fait pas véritablement palpiter. On sent le travail d'écrivain chevronné avec une construction élaborée mais on a un peu de mal à suivre le plan machiavélique qui se cache derrière d'autant plus que les personnages n'acquièrent pas une grande consistance.

Pour Colleen McCullough l'Amérique de cette époque est un îlot de paix et de calme, et il faut que des étrangers viennent troubler l'ordre public. C'est d'autant plus vrai dans ce roman et dans Fleurs sanglantes Dans le cas qui nous préoccupent, ce sont des Russes, dans le roman cité, un Allemand. Alors bien sûr, Colleen McCullogh parle des débuts de la revendication féminine et des minorités noires mais Douze de trop reste à la surface des choses, telle une esquisse, avec un côté un peu trop lisse qui n'incite pas à l'enthousiasme, malgré un démarrage sympathique avec un meurtre provoqué par un piège à loups dans une armoire.

Citation

[Le testament] avait été rédigé deux mois auparavant, bien après qu'Erica Davenport eut cessé d'être la maitresse de Skeps. Cela voulait dire que celui-ci avait froidement analysé les capacités de la jeune femme et les avait trouvées satisfaisantes.

Rédacteur: Laurent Greusard samedi 01 septembre 2012
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