La Ronde des mensonges

Avec une langue étrangère, c'est la même chose. On apprend des mots, comme quand on était bébé, sauf que ça va un peu plus vite, parce qu'on a déjà compris comment marche notre propre langue. Et souvent, on peut deviner. Les gens parlent aussi avec leurs mains, avec des grimaces et en mimant les mots. Et puis, un jour, tu te diras, bon, je me débrouille en anglais.
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mardi 21 mars

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Roman - Thriller

La Ronde des mensonges

Social - Assassinat MAJ jeudi 04 octobre 2012

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

Elizabeth George
Believing the Lie - 2012
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Chapman
Paris : Presses de la Cité, octobre 2012
660 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-258-08509-1
Coll. "Sang d'encre"

Familles décomposées

Autrefois, la vie était on ne peut plus simple : un homme, une femme. On se mariait, on avait des enfants, on mourait. Aujourd'hui, c'est bien plus compliqué : les femmes ont des enfants dont elles ne veulent pas s'occuper tandis que d'autres ne peuvent en avoir. Les hommes quittent leurs épouses pour se mettre en ménage avec d'autres hommes. Lorsqu'ils restent, ils prennent des maitresses dont ils ont des enfants. Parfois, leurs épouses se sauvent avec les enfants vers d'autres amants. Et l'on pourrait multiplier les variantes notamment en installant au cœur de l'intrigue un policier qui vient de perdre sa femme et essaye de trouver un dérivatif dans les bras de sa supérieure hiérarchique. Avancées scientifiques obligent associée à un monde barbare moderne, nous pouvons rajouter de la procréation médicalement assistée et des pédophiles qui réalisent des snuff movies sur et par Internet. Tel est le postulat de départ du nouveau et très conséquent roman d'Elizabeth Georges, La Ronde des mensonges.

Que dire de l'enquête policière en elle-même ? Thomas Linlay et Barbara Harvers, les deux enquêteurs récurrents de choc de Scotland Yard, n'ont guère le temps de bâiller au corneilles, mais Barbara se retrouve vite coincée car elle ne parle pas espagnol - c'est là un des nœuds de l'intrigue -, et surtout elle ne cesse de se poser d'énormes questions sur sa coupe de cheveux. Quant à Thomas, il a été envoyé, incognito, pour le compte d'un ami du chef de la police, afin de savoir si la mort d'un héritier est accidentelle ou criminelle. Comme l'enquête est officieuse, évidement, elle se perd dans les méandres des personnages secondaires qui occupent à tour de rôle l'espace central que sont les différents autres héritiers, le patriarche de la famille, sa femme, le fils du mort qui souffre de savoir l'homosexualité de son père... En somme, du tissu familial très complexe dans lequel s'insinue du très superficiel.

Elizabeth George cherche à embrasser un thème dans toutes ses composantes : les familles recomposées, les difficultés liées aux enfants que l'on a ou que l'on aimerait avoir, et ce au travers d'une multitude de personnages. Du coup, son enquête se retrouve comme l'un de ses personnages engluée dans des sables mouvants pour échapper à un péril imaginaire. Cela donne un roman pâteux de plus de six cents pages, qui ravira les dévoreurs de papier mâché, mais irritera ceux qui sont allergiques au faux rythme noir-sentimental.

Citation

Mais il me semble que Nicholas aurait du être là, dans ce cas, pour qu'on recueille son sperme frais, afin de garantir des spermatozoïdes en super forme.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 02 octobre 2012
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