La Politique du tumulte

Les gens croient toujours qu'il existe des solutions miraculeuses à des situations complexes. Elle, en tant que policière, sait bien qu'il n'existe pas de solutions toutes faites. Parfois, il n'en existe même aucune.
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jeudi 18 avril

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Roman - Noir

La Politique du tumulte

Politique - Mafia - Corruption MAJ mardi 16 octobre 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,9 €

François Médéline
Paris : La Manufacture de livres, septembre 2012
320 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-35887-046-7

Actualités

  • 16/05 Édition: Parutions de la semaine - 16 mai
  • 16/10 Librairie: François Médéline à Longtemps
    Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Peut-être que la pluie qui tombe actuellement sur Paris est là pour souhaiter une joyeuse première signature à François Médéline. L'auteur a fait paraitre à la fin du mois de septembre à La Manufacture de livres La Politique du tumulte qui a donné lieu à un bien joli spectacle tumultueux en des pages de groupe facebookien. Il se murmure que nombreux sont ceux qui sont montés à la Capitale pour l'occasion. Quoi qu'il en soit, le romancier "fuchsia" vous accueille à la Librairie Longtemps (22, avenue Mathurin Moreau - 75019 Paris. Tél. : 01.40.03.63.38) ce jeudi 18 octobre à partir de 19 h 30 pour partager des vins mexicains, des fraises tagada, quelques chips, mais pas de bière. Vous pourrez pour l'occasion acheter son roman et vous le faire dédicacer. Que demander de plus ?
    Liens : François Médéline

  • 05/10 Édition: Parutions de la semaine - 5 octobre

Destins épiques croisés

Léa enquête sur sa mère, morte vingt ans plus tôt. Léa tombe amoureuse de Manu. Manu est un petit proxo qui tente d'échapper à Vincent Di Canio, un mafieux directement inspiré par Joe Pesci. La DST surveille un juge qui enquête sur le fils du président du Sénat, un foutu détraqué de la tige. Qui fait régulièrement appel au cheptel de Manu, donc de Di Canio. Et qui n'est autre que le cousin adoptif de Léa.

Vous suivez ? Et encore, afin de ne pas tout dévoiler, on passera sous silence les autres ramifications qui apparaissent au fil du roman. Destins croisés, donc, qui alternent avec une histoire contemporaine française appartenant à l'inconscient collectif : le meurtre de la petite Charlotte Douleur en 1973, les secrets de la monarchie mitterrandienne, etc.

Projet ambitieux. Très ambitieux. Trop, parfois. Vouloir mêler trajectoires fictives et destinées historiques dans une volonté épique n'est pas donné à tout le monde. Et le résultat est, ici, mitigé. On suit parfois avec un réel intérêt les errances d'un personnage, la quête d'un autre. On attend avec une vraie impatience que les fils narratifs se croisent, pour savoir où l'auteur a voulu nous emmener. Mais à d'autres moments, on se demande si, à force de multiplier les détours et les itinéraires bis, il ne s'est pas enfoncé dans une ornière dont il a du mal à sortir. N'aurait-il pas fallu, au choix, étaler ces destins sur carrément deux tomes, ou au contraire, élaguer et opérer des coupes salutaires pour recentrer la trame et la rendre plus linéaire ?

Cette impression est corroborée par un style des plus déroutants. L'auteur, de toute évidence, possède une plume et l'a travaillée. Il y a un vrai postulat, une démarche d'écriture assumée et revendiquée. Une filiation oscillant entre la gouaille d'un Boudard et la sécheresse d'un Ellroy. Sauf que... Ben oui, sauf qu'une filiation trop ostentatoire ne fait pas toujours mouche, voire dessert le projet. Pour dire les choses autrement, le style manque cruellement d'humilité et a le don d'agacer (rhaaaah, ces foutues successions de phrases de quatre mots, pitié !). L'abus de procédés et d'emprunts nuit gravement à la lisibilité. Ce qui est d'autant plus dommage que lorsque l'auteur, par mégarde, oublie ses postures et se laisse aller à une écriture plus naturelle, plus fluide, on trouve de très bons, voire d'excellents passages. Mais hélas trop perlés, et noyés dans une surenchère d'effets inutiles. La vraie difficulté n'est pas de savoir écrire. C'est surtout d'être tenté de ne pas le montrer.

En résumé, difficile d'avoir un avis tranché sur ce roman, qui possède des qualités indéniables, une intelligence dans le propos et un réel potentiel stylistique. Mais qui aurait gagné à être davantage dégrossi et allégé. La diète a parfois du bon. Pensez-y.

Nominations :
Prix Polar Michel Lebrun 2013

Citation

S'il y a des cendriers et des gens qui fument, c'est que c'est permis. Les Corses enculent Claude Évin. J'ai toujours bien aimé ce peuple.

Rédacteur: Maxime Gillio lundi 15 octobre 2012
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