Lumière dans une maison obscure

Sur le parking du supermarché, il sentit quelque chose céder en lui,ce poids, ce nœud de pierre qui le lestait, le tourmentait depuis des mois. Il y avait dans ce dernier jour d'Hannah des instants qu'il ne voulait ou ne pouvait saisir, ni même concevoir.
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jeudi 25 avril

Contenu

Roman - Policier

Lumière dans une maison obscure

Vengeance MAJ mardi 04 décembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,8 €

Jan Costin Wagner
Das Licht in einem dunklen Haus - 2011
Traduit de l'allemand par Marie-Claude Auger
Paris : Jacqueline Chambon, octobre 2012
312 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-330-01255-7
Coll. "Roman policier"

Actualités

  • 14/06 Prix littéraire: Sélections 2013 des Grands Prix de la littérature policière
    Mercredi 12 juin s'est tenue à la BiLiPo une rencontre des jurés du Grand Prix de la littérature policière afin de dévoiler les deux sélections finales ("Roman francophone" et "Roman étranger"). Au cours de cette réunion, un hommage particulier à été rendu à Jean-Jacques Schléret, récemment décédé, membre du jury. En attendant les noms des lauréats, qui seront connus des jurés après la délibération finale du mardi 17 septembre 2013, voici le détail des sélections. Il est à noter que chaque sélection propose son lot de surprises, mais qu'il y a de toute évidence une plus grande diversité éditoriale dans la sélection francophone. Ainsi, l'on dénombre des ouvrages de chez Serge Safran, de La Manufacture de livres ou des éditions La Branche dans les "Romans francophones", alors que les "Romans étrangers" s'octroient des ouvrages de chez Liana Levi ou Baker Street. Mais les éditeurs qui sont les grands gagnants sont Rivages, Gallimard et Gallmeister. Les grands perdants sont à coup sûr Calmann-Lévy, Le Seuil et Actes Sud (même si l'on dénote un roman paru aux éditions Jacqueline Chambon, qui entretiennent un lien privilégié avec la maison fondée par Hubert Nyssen). Mais foin de forfanteries, les sélections !

    Romans français :
    - Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au Diable Vauvert) ;
    - La Fille de Hahn Hoa, de Thomas Bronnec (Rivages, "Noir") ;
    - Ne lâche pas ma main, de Michel Bussi (Presses de la Cité, "Domaine français") ;
    - L'Assassin à la pomme verte, de Christophe Carlier (Serge Safran) ;
    - Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
    - Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Denoël, "Sueurs froides") ;
    - Le Dernier des treize, de Mercedes Deambrosis (La Branche, "Vendredi 13") ;
    - I Cursini, d'Alix Deniger (Gallimard, "Série noire") ;
    - L'Expatriée, d'Elsa Marpeau (Gallimard, "Série noire") ;
    - Les Nuits de Patience, de Tobie Nathan (Rivages, "Thriller") ;
    - Un homme effacé, d'Alexandre Postel (Gallimard, "La Blanche") ;
    - J'ai fait comme elle a dit, de Pascal Thiriet (Jigal, "Polar") ;
    - Le Dernier Lapon, d'Olivier Truc (Métailié, "Noir") ;

    Romans étrangers :
    - Boulevard, de Bill Guttentag (Gallimard, "Série noire") ;
    - Les Mères, de Samantha Hayes (Le Cherche midi, "Thriller") ;
    - Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller") ;
    - Dark Horse, de Craig Johnson (Gallmeister, "Noire") ;
    - 22/11/63, de Stephen King (Albin Michel, "Romans étrangers") ;
    - Le Royaume des perches, de Martti Linna (Gaïa, "Polar") ;
    - Une belle saloperie, de Robert Littell (Baker Street) ;
    - Il faut tuer Lewis Winter, de Malcom Mackay (Liana Levi, "Policier") ;
    - Traversée vent debout, de Jim Nisbet (Rivages, "Thriller") ;
    - Le Tueur se meurt, de James Sallis (Rivages, "Thriller") ;
    - Dernière nuit à Montréal, d'Emily St. John Mandell (Rivages, "Thriller") ;
    - Cuba libre, de Nick Stone (Gallimard, "Série noire") ;
    - Impurs, de David Vann (Gallmeisterr, "Nature writing") ;
    - Lumière dans une maison obscure, de Jan Costin Wagner (Jacqueline Chambon, "Roman policier") ;
    - Pike, de Benjamin Whitmer (Gallmeister, "Noire").
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  • 12/10 Édition: Parutions de la semaine - 12 octobre

Rien qu'une larme

C'est en Finlande, où il passe la moitié de l'année, que Jan Costin Wagner ancre son roman noir Lumière dans une maison obscure. Avec beaucoup d'intelligence et de justesse, il nous plonge dans le quotidien de Kimmo Joentaa, commissaire torturé aux prises avec le passé sombre d'un village anonyme et d'une vengeance tout aussi anonyme, mais sans pitié signée par des larmes versées sur le corps de victimes.

"Encore de la littérature nordique ?" Oui, mais... Kimmo Joentaa est un jeune commissaire qui, après avoir perdu son épouse, tente de se reconstruire dans les bras d'une femme qui joue les filles de l'air. Il passe de l'enquête qui lui a été confiée – l'assassinat d'une mystérieuse inconnue plongée dans le coma sur son lit d'hôpital – et le touche tout particulièrement, à la tentative désespérée de retrouver cette amante qui a quitté le domicile et d'en savoir plus sur elle. Il baigne donc dans le mystère, cherche d'un côté comme de l'autre à trouver les fils auxquels il pourra se raccrocher pour surmonter le deuil de son épouse, se constituer de nouveaux repères mais également faire avancer son enquête. Car Kimmo Joentaa est un être d'intuition, parfois noyé dans sa sensibilité mais qui en tire également toute sa force.

Difficile en effet de rester insensible à cette détresse mâtinée d'un espoir profondément ancré en le retour des beaux jours, à ce jeu de clair-obscur dans lequel le jeune commissaire évolue, au renversement de certaines évidences pour créer de nouveaux repères. On est pris par une vague de sentiments qui déborde des pages, alimente et sous-tend l'intrigue. Le style de Jan Costin Wagner est séduisant et épuré. Il distille une atmosphère très particulière, à la fois feutrée et forte. Les courts chapitres mettent en parallèle la détresse personnelle de Kimmo Joentaa et l'enquête qui piétine. On referme Lumière dans une maison obscure bouleversé par cette histoire de vengeance, de confiance trahie, et d'amour brisé, irrémédiablement conquis par l'auteur et son roman.

Citation

Il lui demanda plusieurs fois pourquoi elle allumait toujours la lumière quand elle partait et était assise dans le noir quand il rentrait. Elle ne répondait pas.

Rédacteur: Catherine Thiéry jeudi 27 juin 2013
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