Il faut tuer Lewis Winter

La suite logique était évidente : les États-Unis. Où creuser quand toutes les pistes se sont soldées par des échecs, sinon dans le pays qui a mené l'offensive fatale ? Mais, contre toute attente, Nadir avait arrêté de chercher. Il n'était pas venu pour trouver des réponses, mais pour tirer un trait sur son passé. Et sur son avenir tel qu'il était écrit.
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jeudi 18 avril

Contenu

Roman - Policier

Il faut tuer Lewis Winter

Tueur à gages MAJ jeudi 10 janvier 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Malcom Mackay
The Necessary Death of Lewis Winter - 2013
Traduit de l'anglais (Écosse) par Fanchita Gonzalez Batlle
Paris : Liana Levi, janvier 2013
242 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-86746-646-5
Coll. "Policier"

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    Romans français :
    - Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au Diable Vauvert) ;
    - La Fille de Hahn Hoa, de Thomas Bronnec (Rivages, "Noir") ;
    - Ne lâche pas ma main, de Michel Bussi (Presses de la Cité, "Domaine français") ;
    - L'Assassin à la pomme verte, de Christophe Carlier (Serge Safran) ;
    - Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
    - Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Denoël, "Sueurs froides") ;
    - Le Dernier des treize, de Mercedes Deambrosis (La Branche, "Vendredi 13") ;
    - I Cursini, d'Alix Deniger (Gallimard, "Série noire") ;
    - L'Expatriée, d'Elsa Marpeau (Gallimard, "Série noire") ;
    - Les Nuits de Patience, de Tobie Nathan (Rivages, "Thriller") ;
    - Un homme effacé, d'Alexandre Postel (Gallimard, "La Blanche") ;
    - J'ai fait comme elle a dit, de Pascal Thiriet (Jigal, "Polar") ;
    - Le Dernier Lapon, d'Olivier Truc (Métailié, "Noir") ;

    Romans étrangers :
    - Boulevard, de Bill Guttentag (Gallimard, "Série noire") ;
    - Les Mères, de Samantha Hayes (Le Cherche midi, "Thriller") ;
    - Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller") ;
    - Dark Horse, de Craig Johnson (Gallmeister, "Noire") ;
    - 22/11/63, de Stephen King (Albin Michel, "Romans étrangers") ;
    - Le Royaume des perches, de Martti Linna (Gaïa, "Polar") ;
    - Une belle saloperie, de Robert Littell (Baker Street) ;
    - Il faut tuer Lewis Winter, de Malcom Mackay (Liana Levi, "Policier") ;
    - Traversée vent debout, de Jim Nisbet (Rivages, "Thriller") ;
    - Le Tueur se meurt, de James Sallis (Rivages, "Thriller") ;
    - Dernière nuit à Montréal, d'Emily St. John Mandell (Rivages, "Thriller") ;
    - Cuba libre, de Nick Stone (Gallimard, "Série noire") ;
    - Impurs, de David Vann (Gallmeisterr, "Nature writing") ;
    - Lumière dans une maison obscure, de Jan Costin Wagner (Jacqueline Chambon, "Roman policier") ;
    - Pike, de Benjamin Whitmer (Gallmeister, "Noire").
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  • 18/01 Édition: Parutions de la semaine - 18 janvier

Glasgow la muette

Il faut tuer Lewis Winter est le premier volet d'une trilogie policière située à Glasgow, mais aussi le premier roman de Malcom Mackay, et en résumé on peut dire que c'est une première belle réussite. Dans une ville sujette à une lutte de pouvoirs entre gens de la pègre, il met en scène Calum MacLean, un tueur à gages indépendant, qui entend bien le rester contacté par Peter Jamieson, caïd local sur le marché de la drogue. Shug Francis, lui, a fait fortune avec un garage où il maquille des voitures volées qu'il refourgue mais il en veut plus. Pièce névralgique de ce combat des chefs, un petit dealer nommé Lewis Winter. Il ne faudra pas plus d'un tiers du roman pour que la cible soit abattue après une préparation prudente et professionnelle. La suite ressemble plus à une partie d'échecs avec des flics véreux, des flics pas honnêtes mais presque, des petits branleurs plutôt lâches, un autre tueur trop sûr de lui, mais qui ont tous un point commun : ils ne disent pas ce qu'ils pensent, ils ne pensent pas ce qu'ils disent, voire ils ne disent rien mais n'en pensent pas moins.

L'écriture distanciée de Malcom Mackay privilégie les longs monologues introspectifs de personnes pour qui se taire ou en dire le moins possible est essentiel pour survivre. D'ailleurs, dans ce premier volet, la principale victime - hormis ce pauvre Lewis Winter - sera celle qui cause beaucoup trop, l'un autre tueur à gages prétentieux.

Zara Cope, petit amie volage de Lewis Winter, sait bien que si l'on veut survivre dans ce monde de gangsters, on se doit de faire partie de la race des taiseux. Malcom Mackay écrit d'elle : "Personne n'a envie de balancer des individus dangereux. Peu importe qu'on soit une femme cuisinée par la police après la mort de son compagnon. L'important c'est la trahison. La trahison appelle la vengeance. Forcément. Il faut montrer qu'on riposte. Alors Zara doit s'assurer que la police ne lui pose pas de questions embarrassantes." Alors Zara tisse sa toile pour obtenir un max d'argent de la mort de Lewis Winter en se répandant sur cet homme qui l'aimait et qu'elle humiliait. Quant à Calum MacLean, il n'est pas simplement un tueur indépendant, il est aussi un pion que l'on peut aisément sacrifier. Sa seule issue possible réside dans l'affiliation à l'un des deux camps. Franchira-t-il ce cap ? Il faudra attendre le second volet...

Nominations :
Prix du Polar Sud-Ouest/Lire en Poche 2014

Citation

Un criminel n'invite pas un flic chez lui s'il est détendu dans la vie.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 27 juin 2013
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