Vostok

Arrêtez de m'emmerder, les gars. Quand je passe plus de dix minutes avec des gens cultivés, j'ai une attaque de scatologie, quelque chose comme une version de gauche du 'Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver'.
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jeudi 28 mars

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Roman - Thriller

Vostok

Économique - Écologique MAJ mercredi 20 février 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 8,65 €

Jean-Hugues Oppel
Paris : Rivages, février 2013
248 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2453-8
Coll. "Noir", 900

Senteur du soufre

Quelque part au sud du continent africain, un coin aussi reculé que paumé, où le temps aime prendre son temps, Métal-IK, une compagnie minière, exploite dans l'urgence et dans la fournaise ambiante des métaux rares, de ceux que l'on utilise pour permettre à des hommes et des femmes dans des pays occidentaux de parler dans un téléphone portable. Inutile de dire que cette compagnie joue une drôle de partition sans se soucier des conditions de travail et climatiques qui, elles, sont alarmantes. Tanya Lawrence, envoyée spéciale pour le compte de l'Onu, est chargée de s'assurer du respect du droit du travail dans un environnement macho qui va très vite lui être hostile. Heureusement pour elle, la compagnie emploie Tony Donizzi, un homme, véritable tueur, à la double identité venu se perdre et oublier une partie de son passé, qui va se révéler un allié puissant et un amant... puissant... On a là le point de départ d'un thriller écologique rythmé par autant de phrases sèches comme un tir d'AK-47 asséné par un Jean-Hugues Oppel qui reprend pour l'occasion la trame remaniée d'un vieux roman d'anticipation. Tout juste s'il a eu besoin de délocaliser son intrigue d'une planète au continent africain au milieu de la mystérieuse peuplade Awasati. La problématique, elle, n'a pas pris une ride. L'homme ne sait pas observer, ni écouter l'écosystème dans lequel il évolue. Dès le début, Jean-Hugues Oppel souffle le froid de l'Antarctique et le chaud de l'Afrique. Il met en scène des baleines qui s'échouent, perturbées qu'elles sont par une catastrophe imminente que les meilleurs outils de l'homme tarderont à percevoir. Il y ajoute une tribu ancestrale peu prolixe mais prompte à respecter des traditions nées d'une expérience cataclysmique. Difficile de véritablement appeler ce roman un thriller, c'est plutôt une fresque inhumaine qui reflète la débandade de lâches avides d'argent et de pouvoir accélérant la chute d'une civilisation. Une histoire vieille comme le monde, mais qui n'en finit pourtant pas de surprendre. Et qui se lit avec délectation !

Citation

Si les pauvres chiaient de l'or, leurs culs ne leur appartiendraient pas.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 28 janvier 2013
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