Feuque !

Au cours de sa lecture nocturne, pendant laquelle il avait carburé au Red Bull, il avait vu la focalisation sauter d'un point à l'autre comme si le véritable narrateur était une puce. Les histoires étaient à la fois pénibles et délirantes ; au pire, elles ne signifiaient rien, et, au mieux, elles n'en disaient pas assez. Les temps variaient au sein d'un paragraphe (parfois au sein d'une même phrase !) et il lui arrivait souvent d'avoir l'impression que l'auteur n'était pas certain du sens des mots qu'il utilisait. Concernant la grammaire, les pires d'entre eux faisaient passer Donald Trump pour Stephen Fry.
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Roman - Noir

Feuque !

Musique MAJ dimanche 21 décembre 2008

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 10,5 €

Jean-Bernard Pouy
Frank Margerin (illustrateur de couverture)
Perpignan : Mare nostrum, juin 2008
96 p. ; 14.5 x 14.5 cm
ISBN 978-2-908476-66-8
Coll. "Polar rock", 5

Chronique

1979, NFFF, No Future For Fuck, est LE groupe punk de Montluçon avec sa petite célébrité. Il faut en profiter car la célébrité, ça ne dure qu'un temps, et dans le rock on l'estime à trois ans. Pour NFFF, tout baigne, les concerts s'enquillent, les pétards volent bas et la dope fait son apparition. Il y a même une minette mineure, avec un rat sur l'épaule, pour faire la groupie. NFFF, c'est Zak, Klakos et Wingo, trois musiciens tombés sous le charme de No Fuck Baby, de Montbéliard. Ces minots généreux mais immatures ont leur escort-girl, Gisèle, une vieille lesbienne, dix ans plus âgée qu'eux et qu'ils surnomment affectueusement "Mamie", juste histoire de la voir péter un câble. Mais ce câble, justement, il pète au sortir d'un concert quand Totor, le manager, ne suit pas l'ordre logique des choses. Le pèze de la soirée, il l'a gardé pour lui. Les autres dates, il les a annulées. Le quintette va se faire un malin plaisir de remonter jusqu'à lui, dans un château pourri, où il va pouvoir enregistrer un 45T d'anthologie avant que la légende ne se mette en marche et que l'hémoglobine coule à flots.
Jean-Bernard Pouy, aidé par sa grande culture rock, délivre un petit bijou romantique empreint d'une douce poésie, qui est sans conteste un des meilleurs romans de la collection "Polar rock". Au milieu du récit, ce n'est pas Lucien mais Gilou qui fait une apparition, subtil hommage à Margerin qui réalise ici la couverture du livre.


On en parle : La Tête en noir n°133

Citation

Les éructations de Zak renvoyaient direct à Rimbaud, à Corso, à Ginsberg tout en restant grosso modo anar poilu, crevons le capital, l'État c'est du caca, la dope ise goude for you.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 29 juillet 2008
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