Le Cachot de Hautefaille

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jeudi 28 mars

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Roman - Policier

Le Cachot de Hautefaille

Historique - Tueur en série - Énigme MAJ mercredi 11 septembre 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 19,95 €

Marie-Bernadette Dupuy
Paris : Archipel, juin 2013
406 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-8098-1134-6

Quand le passé interfère le présent

Diane Beaufort, journaliste québécoise, est en vacances dans les Highlands écossais. Elle remarque Julianne, une jeune et jolie serveuse, à qui sa fille mort-née aurait pu ressembler.
Alors qu'elle lit dans sa chambre, des cris venant de la réception l'intriguent. Elle apprend que Julianne a été retrouvée égorgée, le mot "slut" (catin, salope) tracé sur le front.
À table, elle trouve, comme proches voisins, Jérémie et Sarah, des jeunes Québécois en voyage de noces, qui viennent d'arriver. Si Diane et Jérémy sympathisent rapidement, Sarah reste plus réservée, plus distante.
Le lendemain, ils se retrouvent au château de Highstone, pour le visiter. Mais Sarah est anxieuse. Elle finit par donner à Diane les raisons de son inquiétude. Il y a deux mois, une collègue, apprentie médium, lui a révélé qu'elle avait été, au Moyen Âge, une belle femme noble que son mari avait laissé mourir de faim et de soif dans un cachot avec son bébé adultérin. Cela se passait dans le château de Highstone où un seigneur de Hautefaille, un noble français, aurait selon la légende été emprisonné.
En l'absence de Lord Mac Doorn, le propriétaire, Jérémy et le guide, dans les souterrains, retrouvent une inscription authentifiant la présence de Hautefaille et...un crâne.
Diane décide d'enquêter sur les meurtres en série, Julianne est la troisième jeune femme égorgée, et sur ce château au passé lourd en secrets.

Marie-Bernadette Dupuy construit une histoire incluant nombre d'éléments de suspense. Elle met en scène un tueur en série, un lien avec un drame ancré dans le passé, un château à l'aura maléfique, un couple de châtelain, et leur fils, à l'attitude ambiguë, au comportement étrange. Elle place ces éléments dans le cadre des Highlands, avec une héroïne au passé de policière devenue journaliste. Bien que n'écrivant plus sur des sujets aussi terribles et sanglants que les meurtres, elle garde sa curiosité intacte pour de tels faits. Elle introduit un couple de jeunes gens. Si lui, élevé dans les grands espaces canadiens, semble avoir un caractère trempé et les pieds sur terre, elle se révèle plus fragile, plus tourmentée. Elle est sujette à des visions morbides, exacerbées par la tension de la révélation d'un lien étroit avec une tragédie ancienne. Ces divers éléments, cependant, ne réussissent pas à se fondre, à s'amalgamer sous la plume de l'auteur pour donner le suspense, la tension d'un bon roman policier historique.
Pourtant, les personnages sont variés, avec un passé riche que l'on découvre selon les meilleures règles d'un roman à énigme.

Sont-ce le style et le ton utilisés par l'auteur ? Un style didactique, pédagogique, avec nombre de redondances, un ton professoral, appliqué, qui font que la lecture n'est pas récréative ?

Le Cachot de Hautefaille est sans doute plus proche des romans à connotation historique comme le montre la bibliographie de Marie-Bernadette Dupuy, que du roman policier historique. Un livre à réserver aux nombreux amateurs du genre.

Citation

En tout cas, le cachot existe, lâcha-t-elle. Et quelqu'un est mort enfermé à l'intérieur. Si c'est un femme, cela voudrait dire que Cécile ne disait pas que des bêtises.

Rédacteur: Serge Perraud lundi 09 septembre 2013
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