Les Vies secrètes de JFK

J'étais un bâton menaçant l'univers. J'ai regardé ma main qui agrippait la crosse. J'étais le fusil. J'étais la balle, la cible, la signification d'un mot qui se dresse tout seul. Voilà le sens du mot 'vengeance', même lorsqu'on le couche sur le papier.
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Essai - Espionnage

Les Vies secrètes de JFK

Politique - Assassinat - Faits divers MAJ mardi 15 octobre 2013

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,95 €

Pierre Lunel
Paris : First, juin 2013
204 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-7540-4240-6
Coll. "Document"

JFK par le trou de la serrure

Jack ? Un Kennedy pur souche, Irlandais catholique sûr de lui, déterminé, cultivant à l'envi son goût de l'apparat et du badinage. Héritier, sinon pur produit de son père, l'inénarrable Joe, grand fornicateur devant l'Éternel, cultivant à loisir la vulgarité assassine, ouvertement débauché et dépravant volontiers ses garçons sans la moindre pudeur. Mais un sacré caractère tout de même, même si la biographie tergiverse sur le compte à créditer à ce sujet, celui de l'enfant malade miraculeusement ressuscité à force de volonté, ou du père, en charge (au pas de charge même) de la famille Kennedy, arrogante, autosuffisante, conquérante. Le biographe ne fait pas dans la dentelle, et nous offre des Kennedy une image très cynique. Du petit, on apprend vite les turpitudes, une éducation sexuelle déjetée sous la bénédiction d'un pater familias aux obscénités sans borne. En gros, dixit l'auteur, l'éducation sentimentale d'un "motherfucker", le chromosome de la gagne en plus. D'agressions morbides en dérapages compulsifs, JFK est plus près de DSK que de n'importe quel autre homme politique, prisant les parties fines et les gros boxons bien louches, mais généreux avec ses frères, toujours prêt à leur refiler ses bon coups... Un goujat de première en somme, qui connut l'amour fou tout de même semble-t-il, au bras d'une Mata-Hari à l'américaine, surveillée nuit et jour par le FBI et Roosevelt en personne. Les caprices, les écarts, les frasques innombrables, rien ne nous est épargné, pas même les partouzes de la Maison Blanche transformée en lupanar, ni Marylin bien sûr, dépeinte aux mêmes couleurs intempestives – addict au sexe elle aussi, mais pour d'autres raisons. En fait de vie secrète, c'est une vie déjà passablement exhibée qui nous est offerte, rabaissant l'Histoire au rang de faits divers, sans grande vertu pour le genre - qui existe, n'en doutons pas.

Citation

Ainsi a grandi Jack, écartelé entre l'ambiance frigide et ratatinée de Rose et l'atmosphère pornographique dégagée par Joe.

Rédacteur: Joël Jégouzo lundi 23 septembre 2013
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