Séquestrée

On peut pleurer parce qu'on a perdu quelque chose ou qu'on n'a pas obtenu quelque chose. On peut pleurer pour de nombreuses raisons, futiles ou profondément tragiques. On pleure aussi parce qu'une fenêtre s'ouvre sur le passé.
Cilla Börjlind & Rolf Börjlind - Marée d'équinoxe
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Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Thriller

Séquestrée

Psychologique - Enlèvement MAJ mardi 26 novembre 2013

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,2 €

Chevy Stevens
Still Missing - 2010
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sebastian Danchin
Paris : Pocket, janvier 2013
382 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-22619-6
Coll. "Thriller", 15124

Actualités

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  • 16/09 Édition: Parutions de la semaine - 16 septembre
    Inutile d'y aller par quatre chemins ! Les parutions de la semaine sont asphyxiées par Harlan Coben : en grand format avec Remède mortel, la nouveauté de chez Belfond, en poche chez Pocket qui réédite dans une nouvelle édition l'intégralité de ses romans, et en gros caractères, enfin, chez Feryane avec Faute de preuves.
    Mais il serait dommage de se limiter à ces thrillers alors que des romans d'Olivier Bordaçarre, Laura Lippman et Carlos Salem pointent le bout de leur nez, et qu'en poche se découvrent ceux de Jean-François Vilar ou même Francisco Gonzalez Ledesma. Signalons également la résurrection de la maison d'édition L'Écailler (anciennement du sud) avec deux romans de Marie Neuser et Noël Simsolo.
    Comme d'habitude, vous restez maîtres de vos choix...

    Grand format :
    La Force tranquille, de Olivier Bordaçarre (Fayard, "Noir")
    Remède mortel, de Harlan Coben (Belfond, "Noir")
    Un corbeau au presbytère, de Caroline Graham (Pygmalion, "Policiers")
    Printemps, de Mons Kallentoft (Le Serpent à plumes, "Serpent noir")
    L'Arbre au poison, de Erin Kelly (Jean-Claude Lattès)
    L'Évangile selon Francy, de Amanda Lind (First, "Thriller")
    Tes dernières volontés, de Laura Lippman (Le Toucan)
    Pilleurs d'amphores, de Gérard Loridon (Presses du Midi)
    Force brute, de Andy McNab (Nimrod)
    Flétrissure, de Nele Neuhaus (Actes sud, "Actes noirs")
    Je tue les enfants français dans les jardins, de Marie Neuser (L'Écailler)
    Une si petite mort, de P. J. Parrish (Calmann-Lévy, "Robert Pépin présente")
    Lieutenant Eve Dallas. 19-20, Visions du crime ; Sauvé du crime, de Nora Roberts (J'ai lu, "J'ai lu grand format")
    L'Honneur d'Edward Finnigan, de Anders Roslund & Börge Hellström (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Je reste roi d'Espagne, de Carlos Salem (Actes sud, "Actes noirs")
    Bob Dylan et le p'tit quinquin, de Noël Simsolo (L'Écailler)
    Rouge Connemara, de Seamus Smyth (Fayard, "Noir")
    Séquestrée, de Chevy Stevens (L'Archipel)
    Dernière piste, de Taylor Stevens (Presses de la Cité, "Sang d'encre")

    Poche :
    Gurs 10.39, de Patrick Amand (Le Caïman)
    Blackburn, de Alex Barclay (J'ai lu, "Policier")
    Désordre du Tempe, d'Alain Blocier (Krakoen, "Forcément noir")
    Balle de match, de Harlan Coben (Pocket, "Noir")
    Une chance de trop, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Dans les bois, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Disparu à jamais, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Faux rebond, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Innocent, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Juste un regard, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Mauvaise base, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Ne le dis à personne, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Peur noire, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Promets-moi, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Rupture de contrat, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Du sang sur le green, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Sans un adieu, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Sans un mot, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Temps mort, de Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    La Princesse du Burundi, de Kjell Eriksson (Babel, "Noir")
    La Vie de nos morts, de Francisco Gonzalez Ledesma (Rivages, "Noir")
    Les Vents mauvais, de Michael Marshall (J'ai lu, "Thriller")
    Le Chant des sirènes, de Val McDermid (J'ai lu, "Thriller")
    Dans la vallée de l'ombre de la mort, de Kirk Mitchell (Folio, "Policier")
    Le Sixième commandement, de William Muir (Folio, "Policier")
    Le Seigneur de la mort, de Eliot Pattison (10-18, "Domaine policier")
    Le Bar parfait, de Jean-Bernard Pouy (Atelier in 8, "PolaroId")
    Frères de sang, de Richard Price (10-18, "Domaine policier")
    Nager sans se mouiller, de Carlos Salem (Babel, "Noir")
    Petite musique de la mort, de Frank Tallis (10-18, "Grands détectives")
    Djemila, de Jean-François Vilar (Folio, "Policier")

    Grands caractères :
    Faute de preuves, de Harlan Coben (Feryane Livres en gros caractères, "Policier")
    Les Silences de Margaret, de Paul Couturiau (Feryane Livres en gros caractères, "Roman")
    Tu l'aimais quand tu l'as fait ? de Hélène Couturier (Feryane Livres en gros caractères, "Détente")
    L'Oiseau de mauvais augure, de Camilla Läckberg (À vue d'œil, "Collection 16-17")
    Arrêtez-moi là ! de Iain Levison (Feryane Livres en gros caractères, "Policier")
    L'Importance d'être impuissant, d'Alexander McCall Smith (À vue d'œil, "Collection 16-17")
    La Révélation de Noël, de Anne Parry (La Loupe)
    Portobello, de Ruth Rendell (À vue d'œil, "Collection 16-17")
    Les Caves du Majestic, de Georges Simenon (La Loupe, "Policier")
    Guerre sale, de Dominique Sylvain (Feryane Livres en gros caractères, "Policier")
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Torture porn

Voilà donc LA dernière sensation du best-seller industriel sorti en poche (nous avons également chroniqué le second, Il coule aussi dans tes veines qui, à la réflexion, est plus ou moins une décalque de celui-ci, en mieux...). La structure choisie est LA trouvaille du roman, à savoir la retranscription par la narratrice de ses sessions chez un psy. Des faits assez traumatisants, puisqu'on découvre qu'elle fut enlevée et séquestrée par un inconnu, qu'elle en vint à surnommer cet inconnu le Monstre, qui lui fit subir toute une série de rituels réglés comme du papier à musique en plus d'abuser d'elle. Et c'est là que le bât blesse : de par la structure, on sait que l'héroïne s'en est sortie, il suffit donc d'attendre le moment où elle se retournera contre son tortionnaire, ce qui est fait de façon expéditive et, bien sûr, de par la bêtise même du criminel, ce qui fait qu'on se demande pourquoi l'héroïne n'a pas réagi plus tôt. Et pour en arriver là, il faut se cogner deux cent et quelques pages de tortures physiques et morales (brisant même un tabou qu'on ne peut définir sans déflorer) que le fait de prendre le parti de l'héroïne semble absoudre de toute complaisance... Plus intéressante est la description des séquelles psychologiques de ce qui s'apparente à un dressage et la façon dont l'héroïne tente de s'en débarrasser, mais il manque ce côté fuligineux, jusqu'au-boutiste d'un Misery, par exemple. Difficile d'avoir beaucoup d'empathie pour l'héroïne, qui n'a guère d'autre existence qu'à travers les épreuves qu'elle subit. Après ces presque quatre cents pages, on a le droit à un retournement tout de même un brin capillotracté comme quoi le ravisseur a agi sur commande. C'est tout ? C'est tout. Et apparemment, c'est ce qu'il faut pour faire un best-seller. On pourrait faire le même type de reproche qu'au dernier Karine Giébel (qui, lui, donnait carrément dans l'horreur tout court) : qu'est-ce qui donne envie de lire deux cents pages consacrées à la dégradation physique et mentale des personnages centraux ? On vit une drôle d'époque...

Citation

Un dernier point avant que vous me posiez la question. Non, docteur, je n'ai pas toujours été aussi chiante.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 22 novembre 2013
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