Mais je fais quoi du corps ?

Obsédé par le but à atteindre, consumé par l'absence de Laura, il y avait machinalement relié la gare au musée, n'ayant pour seule bouffée d'oxygène que la perspective, aussitôt abandonnée, de retrouver ses deux petites rates.
Carine Marret - L'Agonie du jour
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

samedi 20 avril

Contenu

Roman - Thriller

Mais je fais quoi du corps ?

Énigme - Urbain MAJ jeudi 16 janvier 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16 €

Olivier Gay
Paris : Le Masque, janvier 2014
298 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-7024-4034-6
Coll. "Grands formats"

Noir léger

Fitz, le dealer des beaux quartiers et des soirées noctambules, s'est mis dans de sales draps mais il est averti à temps par son ami le hacker anonyme que quelqu'un l'attend chez lui. Ce qui n'est déjà pas de très bon augure. Aussi, lorsque l'intrus, lors d'une conversation téléphonique interceptée, demande "Je fais quoi du corps ?", le doute n'est plus permis. Voilà Fitz obligé d'errer dans Paris et de s'en remettre à ses rares amis. Poursuivi par quelqu'un qui semble tout savoir de lui, il est réduit aux conjectures. Pourquoi vouloir sa peau, lui qui est l'image même de l'insignifiance ? L'affaire a-t-elle à voir avec le suicide présumé d'un homme politique influent qui était l'un de ses fidèles clients ? Y a-t-il un rapport avec l'une de ses conquêtes d'un soir ? Tout ceci est-il un complot... ou un gigantesque malentendu ?
Olivier Gay signe le retour de John Fitzgerald Dumont, le perdant snob et magnifique, qui a remis en selle la figure emblématique de l'anti-héros, et qui ressemble comme un frère au Antoine des Morsures de l'Aube, peut-être en plus lucide. Ce troisième opus semble être celui de la maturité : si on retrouve ce côté léger qui fait le charme de la série, l'ensemble fait moins théâtre de boulevard que le précédent et introduit plus de crédibilité dans l'intrigue. Les éléments sont bien disposés et si le tout bascule à un moment donné, c'est parce que des gens ordinaires dans une situation ordinaire commettent forcément des erreurs. Résultat, ce roman est peut-être le meilleur du triptyque, évoluant tout en conservant les atouts et les atours des précédents. Entre deux pavés ambitieux, il est parfois bon de s'offrir un roman de pur divertissement, du moment qu'il est de qualité...

Nominations :
Prix Landerneau Polar 2014

Citation

Aucune ville n'est belle sous la pluie. Même l'Arc de Triomphe ou le Sacré-Cœur prennent des airs de ruines romaines par temps orageux.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 16 janvier 2014
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page